Pages

mardi 5 février 2013

Retour au Québec : Dimanche 19 Août 2012, second jour à Montréal. 5°) L'Oratoire Saint-Joseph du Mont Royal.


Enfin, pour achever notre périple montréalais, nous prenons le métro pour nous rendre dans un lieu qui fait aussi la fierté de Montréal et qui n'est pas loin de notre hôtel : le gigantesque Oratoire Saint-Joseph du Mont Royal. Impressionnant édifice, extérieurement esthétique mais intérieurement terriblement rigide, aux lignes droites et verticales, tout en hauteur et en surplomb, dans un style assez dépouillé et plongé dans une demi-pénombre, tout pour impressionner le fidèle et faire sentir à l'humain qu'il n'est rien comparé à Dieu... Ceci ajouté à l'escalier que les pénitents et les pèlerins doivent gravir à genoux (et il y en avait, de toutes les nationalités et de tous les âges, certains égrenant un chapelet et d'autres non), nous a finalement fait froid dans le dos. Juste le temps d'aller apercevoir la jolie petite Chapelle d'Alfred BESSETTE (1845-1937) Saint Frère André, derrière la Basilique et dans laquelle nous ne sommes pas entrés, et retour à l'hôtel. Assez de religion pour aujourd'hui. On respecte, bien entendu, mais ça nous dépasse un peu tout ça... Surtout mon père. En revanche, la vue depuis le parvis sur toute la région au nord de l'Île de Montréal est superbe et imprenable, même si ça ne rend rien en photo...

Retour au Québec : Dimanche 19 Août 2012, second jour à Montréal. 4°) Le Stade olympique.

En 2012, un petit pèlerinage sportif s'imposait. Vu l'éloignement, nous y sommes quand même allé en métro cette fois.

Où donc ? Au Parc olympique de Montréal, qui a donc accueilli les XXIèmes Jeux Olympiques (JO) d’Été de 1976 à Montréal. Jeux qui ont été marqués pour la première fois de leur histoire par un important boycott, celui des Nations africaines et du Proche et Moyen-Orient protestant contre le soutien du Commonwealth britannique à l'Apartheid en Afrique du Sud. Celle aussi de la République de Chine à Taïwan pour raisons politiques : la Confédération du Canada venait de reconnaître et même de faire ami-ami avec le gouvernement communiste de la République populaire de Chine et voulait donc obliger les Taïwanais à concourir sous les couleurs du régime qu'ils avaient fui... Ce boycott massif préfigure celui, encore plus grand, du Bloc de l'Ouest pour les XXIIèmes Jeux Olympiques (JO) d’Été de 1980 à Moscou ; puis le boycott en représailles du Bloc de l'Est des XXIIIèmes Jeux Olympiques (JO) d’Été de 1984 à Atlanta.


Bref, revenons à Montréal. L'athlète de l'année 1976 est décidément la divine gymnaste roumaine Nadia COMANECI (1961- ), alors âgée de 14 ans et demi, et qui fut la première gymnaste à obtenir une note parfaite (10.0) au Concours général de Gymnastique.

Nous arrivons donc par la station de métro pour admirer ces constructions en béton blanc quelque peu passé, aux formes arrondies.
Le bâtiment qui ressemble à une tortue, c'est le Vélodrome olympique, qui abrite aujourd'hui le Biodôme de Montréal, zoo et aquarium couvert.
Derrière se dresse le grand Stade olympique, surplombé de la Tour de l'Observatoire de Montréal, à laquelle on accède par un funiculaire, dont le prix nous dissuade de monter bien que la vue y soit sûrement superbe. Tout autour du stade se dressent les drapeaux des grandes nations des années 1970, pays du XXème siècle, de la Guerre froide, d'un autre temps... Notamment ceux de l'Union des Républiques Socialistes et Soviétiques (URSS), de la République Fédérale d'Allemagne de l'Ouest (RFA) et la République Démocratique d'Allemagne de l'Est (RDA).


Et petit fierté pour la France, qui à l'époque n'en a pas tant face aux Américains et aux Russes qui se disputent les palmarès, on a eu une médaille d'or en athlétisme. Remarquez que ça reste toujours rare aujourd'hui. Sauf en saut à la perche, et vive la pêche ! Mais je m'égare. En 1976 donc, Guy DRUT (1950- ), à la surprise générale (et même à la sienne, regardez la vidéo, il n'y croit pas lui-même au début), remporte la finale du 110 mètres haies. Bon, par après, il est devenu membre du défunt Rassemblement Pour la République (RPR) (1976-2002) puis de l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP) (2002- ), fortement impliqué et condamné dans l'affaire des emplois fictifs du RPR en Île de France, mais bon... Il nous a fait vibrer en 1976.

 


Retour au Québec : Dimanche 19 Août 2012, second jour à Montréal. 3°) Habitat 67.

Après une longue promenade et des traversées en long, en large et en travers de l'Île Sainte-Hélène, nous gagnons le Pont de la Concorde pour rejoindre à pied l'Île de Montréal. Encore et toujours à pied. Même pas peur.

Et nous nous rapprochons d'une véritable curiosité, construite en marge de l'Exposition universelle de Montréal en 1967 : l'Habitat 67. Curieux corps de logis dessiné par l'architecte Moshe SAFDIE (1938- ), également concepteur du Musée de la Civilisation à Québec et du Musée des Beaux Arts du Canada à Ottawa. L’Habitat 67 est classé "Monument historique" par le Gouvernement de la Province canadienne de Québec en 2009, premier monument contemporain à obtenir cet honneur.


L'Habitat 67 a une vue imprenable sur le Saint-Laurent et, au final, ce doit être agréable comme cadre de vie. Cependant, la vue des quais du Port de Montréal en face montre un autre visage de la ville, un peu moins radieux : des silos et des entrepôts dans un état certain de délabrement... Et que je n'ai pas photographié, donc.

mardi 29 janvier 2013

Retour au Québec : Dimanche 19 Août 2012, second jour à Montréal. 2°) L'Île Sainte-Hélène.


L'Île Sainte-Hélène se trouve donc face à l'Île de Montréal, au milieu du fleuve Saint-Laurent. Originellement, il s'agissait d'un archipel de petites îles, qui furent reliées entre elles par un remblais titanesque effectué en prévision de l'Exposition universelle de Montréal de 1967, tandis qu'un autre remblais créait l'Île Notre-Dame de toutes pièces, au plus près de la rive sud du fleuve. Ces deux îles devaient fournir assez d'espace pour accueillir l'Exposition universelle, dont certains pavillons sont encore debout.

Après 1967, les deux îles devinrent le Parc des Îles, renommé Parc Jean DRAPEAU (1916-1999) en 2000, hommage au Maire de Montréal (1954-1957 ; 1960-1986).

Sur l'Île Notre-Dame, le Pavillon de la Confédération du Canada est toujours debout et rappelle l'Exposition universelle de Montréal de 1967. Le Pavillon de la Vème République française et de la Province canadienne de Québec est reconverti et devient le Casino de Montréal. Une plage est aménagée, tandis qu'un Bassin olympique y est construit pour les Jeux Olympiques (JO) de 1976. En 1977, le Circuit automobile de l'Île Notre-Dame est construit et accueille le Grand Prix de Formule 1 du Canada de 1978 à 2008. Il est renommé Circuit Gilles VILLENEUVE (1950-1982) après le décès tragique du pilote québécois en 1982. Aucune photographie car nous n'avons pas été autorisé à accéder à l'île, pour cause de rallye automobile. Le seul accès était réservé aux automobiles se rendant au casino, faudrait voir à pas empêcher les gens d'aller se faire plumer !

Sur l'Île Sainte-Hélène, le parc est un véritable oasis de verdure au milieu de la métropole montréalaise.

On y a une vue imprenable sur Montréal (la barrière de verdure au milieu du fleuve est le Parc de la Cité du Havre, qui couvre le Port de Montréal).


On y trouve des sculptures... heu... oui... Des sculptures, quoi. Datant de 1967. Mais ça s'uniformise pas trop mal. La première est La Ville, la seconde est L'Homme, cette dernière étant quand même d'Alexander CALDER (1898-1976). Nous n'avons pas pu nous approcher plus près à cause de l'installation d'une Rave Party au pied de l’œuvre.


Un beau lac, le Lac des Cygnes, là encore vu d'un seul côté à cause de leur fichue installation techno.


L'étonnante Biosphère, ancien Pavillon des États-Unis d'Amérique.


La Tour de Lévis, au sommet de l'île. Elle n'a jamais eu aucun rôle défensif. Elle a été érigée en 1936 et servait... de château d'eau.

Un bel étang... au pied d'une poudrière (vraisemblablement vide malgré les panneaux, du fait de l'absence de sécurité).


Le Musée militaire canadien David Macdonald STEWART (1920-1984), du nom du généreux mécène passionné d'Histoire qui a contribué à sa fondation, sis dans l'ancien Fort britannique royale de l'Île Sainte-Hélène, bâti entre 1820 et 1824.


Et bien évidemment, le grand parc d'attractions de La Ronde, spot incontournable à Montréal et au Québec. Petite pensée pour un enfant de colonie de vacances, casse-cou mais sujet à l'acrophobie.

Retour au Québec : Dimanche 19 Août 2012, second jour à Montréal. 1°) Le traversier Tandem 1.


Qui sait ? Peut-être un jour vais-je finir par rattraper mon retard ? Après un mois de Décembre 2012 et un début Janvier 2013 qui ont bien failli me rendre fou, j'ai actuellement un peu de temps pour m'occuper de mon blogue. Il n'est bien évidemment plus question d'une quelconque série historique pour le moment.

Continuons avec notre périple touristique à Montréal, à mon père et à moi, fin Août 2012.

Le lendemain de l'odyssée pédestre relatée dans les précédents articles, on prend les mêmes et on recommence. Direction le Vieux Port de Montréal pour prendre un traversier, le Tandem 1, qui démarrait deux minutes à peine après notre arrivée.

Pour aller où ? Sur l'Île Sainte-Hélène, face à l'Île de Montréal, pour voir un peu de verdure et admirer la ville depuis la rive opposée.

Départ donc, sous une chaleur acceptable et un grand ciel bleu.

Mon père sur le traversier, posant sous l'Unifolié, drapeau officiel de la Confédération du Canada. En arrière-plan, le Parc de la Cité du Havre et la baie du Vieux Port de Montréal. Nous sommes encore à quai.

En route. Les quais de Montréal. De gauche à droite : la Tour de l'Horloge, l'Héritage du Vieux Port de Montréal, l'Hôtel Delta (qui sont décidément moches quelle que soit la ville) et la Brasserie Molson.

Le Pont Jacques CARTIER. À droite, l'Île Sainte-Hélène et le célèbre parc d'attractions de La Ronde.

Vues de Montréal depuis le fleuve.

Et sinon, phénomène compréhensible mais impressionnant. Le Port de Montréal est abrité par une avancée, une péninsule, un bras de l'Île de Montréal, qui forme ainsi une baie. Sur ce bras, on trouve l'Habitat 67 et le Parc de la Cité du Havre au bout. Et quand dépasse la pointe formée par le parc, on arrive dans le véritable lit du Saint-Laurent. Et c'est là qu'on se rappelle que le Saint-Laurent est l'un des plus puissants fleuves d'Amérique. Le traversier doit naviguer à contre-courant s'il ne veut pas être emporté trop rapidement et dépasser son point d'arrivée sur l'île ! Car oui, le courant est suffisamment fort pour faire dériver rapidement le traversier, même en marche. Ne parlons pas des bateaux de plaisance. Et le pire, c'est que la limite entre les eaux calmes de la baie et les eaux tumultueuses du fleuve est très visible ! Voyez plutôt (vidéo personnelle, bien sûr).