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samedi 5 mai 2012

Dimanche 6 Mai 2012 : Second tour de l'élection présidentielle française. 2°) Les candidats et mon point de vue.

Comme se plaisent si bien à répéter nos deux présidentiables : le Dimanche 6 Mai 2012, les Français auront un choix historique à faire.


1°) François Gérard Georges HOLLANDE (1954- ), Parti Socialiste (P.S.), "Le changement, c'est maintenant".

"Le choix du changement." Mouais. Non en fait, je ne suis pas convaincu. En revanche, je suis persuadé que lui l'est et qu'il va essayer, symboliquement certes, mais qu'il va essayer. Ca ne va probablement rien donner, mais ça ne pourra pas être pire qu'avec le gugusse actuellement au pouvoir. Peut-être même y aura-t-il du mieux. Ne serait-ce que sur un point : il va redonner à la fonction présidentielle sa dignité et son rôle paternaliste discret que les présidents d'avant 2007 lui avait conféré. Et c'est toujours ça. Que la France coule, c'est un fait. Autant qu'elle coule dignement. Certes, HOLLANDE n'a pas le quart du charisme de tous ses prédécesseurs (le dernier inclus), certes il est peut-être un peu trop "normal", certes il n'a pas la carrure d'un grand Président de la République. De là à dire qu'il est incompétent, non. Au contraire, il peut très bien endosser le rôle de président calme et posé, qui ne prend aucun décision hâtive. Je crois que les Français n'en attendent pas plus.
Derniers sondages : entre 51% et 54% des intentions de vote.

2°) Nicolas Paul Stéphane SARKÖZY de Nagy-Bosca (1955- ), Union pour un Mouvement Populaire (U.M.P.), "La France forte".

"Le choix de la continuité, de la rigueur et de la sécurité." Oulà non ! Surtout pas ! Cinq ans, ça suffit ! Cinq ans durant lesquels il s'est permis tout ce que la Droite n'avait jamais osé faire. Cinq ans qu'il se réclame du Gaullisme tout en détruisant systématiquement tout ce qu'avait créé Charles de GAULLE (1890-1970) durant le Gouvernement provisoire de la République française (1944-1946) et dans la première décennie de la Vème République française (1958-1969). Cinq ans durant lesquels il a foulé au pied plusieurs principes fondamentaux de la République (la laïcité, entre autres) et qu'il change d'avis comme de chemise, dit quelque chose pour faire l'inverse ou qu'il se contredit le lendemain, créant ainsi un sentiment de profond malaise et de profonde défiance et de division du peuple français. Il peut bien parler maintenant de République et de Rassemblement. Ses clins d’œil au Front National (F.N.) eux-mêmes prouvent combien il n'a rien compris. Il a fait campagne sur les vieux thèmes de l'immigration et de la sécurité, lors même que ces préoccupations sont secondaires parmi les 17% de Français ayant voté F.N. au premier tour. Ce que les Français veulent, c'est un autre système économique, un changement profond de politique. Je ne dis pas que HOLLANDE l'apportera, mais ce n'est certainement pas Sarko, qui aime le pouvoir pour l'argent et le pouvoir (et aussi pour éviter certains gros démêlés avec la justice internationale...). Une autre preuve qu'il n'a rien compris, c'est que tous les autres candidats ont appelé à voter François HOLLANDE, à l'exception de Marion Anne Perrine "Marine" LE PEN (1968- ) qui a appelé à voter blanc (mais qui votera quand même François HOLLANDE parce que c'est dans son intérêt, si SARKOZY saute c'est elle qui devient le chef de file à Droite). Et puis, un peu d'alternance, c'est sain pour la démocratie.
Derniers sondages : entre 46% et 49% des intentions de vote.


Mercredi 2 Mai 2012, les candidats se sont affrontés dans le traditionnel débat télévisé, que j'ai écouté sur TV5-Monde. SARKOZY a encore essayé de jouer au petit chef en voulant imposer plusieurs débats, ce que HOLLANDE a refusé, et en gérant l'organisation du plateau. Lors du débat en lui-même, Sarko s'est montré à visage ouvert. Nerveux, menteur, agressif, insultant parfois. Comme tout le monde savait qu'il était comme ça, ça n'a surpris personne. HOLLANDE est resté fidèle à lui-même, calme, posé, a démonté systématiquement le bilan de son adversaire, ne s'est pas enflammé ni n'est tombé dans les pièges, comme l'avait fait Marie-Ségolène ROYAL (1953- ) en 2007. Malgré quelques hésitations, preuve qu'il est moins rompu à l'exercice que son adversaire, il est resté très simple et très droit. Je crois que maintenant, plus rien ne peut l'atteindre. Le "Culbuto", le "Flamby" (parmi ses surnoms les moins méchants) a tellement essuyé de plâtres durant sa carrière, on l'a tellement considéré comme un imbécile de l'ombre que maintenant qu'il est prêt à devenir Président de la République, c'est sa plus belle revanche. Il a laissé Sarko s'énerver tout seul et se ridiculiser, très bien ! Nicolas SARKOZY était par ailleurs nerveux (son tic à l'épaule le prenait souvent, c'est révélateur de sa tension nerveuse), et se défendait avec l'énergie et la haine du désespoir. Vous avouerais-je que le débat d'idée ne m'a guère passionné en lui-même...



Je rappelle au Français de l’Étranger (enfin, de Québec...) que nous votons le Samedi 5 Mai 2012. À Québec, ça passe encore au premier étage du Bâtiment Espace France, 1110 avenue des Laurentides, G1S 3C3 QUÉBEC (non loin de la Plaine des Champs de Bataille, on y accède par Grande Allée [Ouest]). Le bureau de vote sera ouvert de 08h00 à 20h00. Pour nos compatriotes de métropole, ça se passe Dimanche 6 Mai 2012, de 08h00 à 20h00 également.

Pour ma part, mon choix est déjà fait. Et oui, c'est une consigne de vote. Sortons le sortant, on l'a assez vu.


Cela étant dit, la France est (encore) une démocratie, je vous appelle donc, quelles que soient vos idées et même si le second tour est beaucoup moins représentatif que le premier tour, à user de votre droit et de votre devoir civil qu'est le vote. N'oubliez pas que des siècles de lutte furent nécessaires pour l'obtenir. Faites-y honneur, même si vous votez blanc, déplacez-vous. Comme ça, vous aurez des raisons de vous plaindre si votre candidat n'est pas élu. Rien n'est encore joué, l'écart est serré. Ne laissez pas les autres décider à votre place.

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