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samedi 17 septembre 2011

Samedi 17 Septembre 2011 : canotage au Parc National de la Jacques CARTIER.

Bon, cette fois-ci c'est la bonne et je ne me lève pas pour rien un samedi matin, pas comme la semaine passée...

Je monte donc une fois encore (tiens, y'avait longtemps) dans un de ces fameux et inconfortables autobus jaunes typiquement nord-américains pour retourner dans ce lieu magnifique qu'est le Parc National de la Jacques CARTIER. Je retrouve à l'occasion quelques compatriotes et condisciples du séminaire de M. LABERGE. Nous nous séparons pourtant au Centre d'Interprétation, tandis qu'ils se dirigent vers la randonnée Les Loups, que je connais déjà. Pour ma part, j'ai une autre idée en tête...

Cela a fait cinq ans en Juillet que, du haut de mes 15 ans, j'ai été frappé par une violente crise de sciatique qui ne faisait qu'annoncer presque trois ans de graves problèmes de dos qui ont dramatiquement nui à ma fin de croissance et à mon dernier développement morphologique. Fini le sport, exception faite de la natation ad nauseam. Et donc, plus de petits plaisirs comme le canotage. Jusqu'à récemment, je me méfiais de ce loisir où l'on est mal assis, et pourtant j'aimais ça. Je m'excuse encore auprès de mon cher ami homonyme d'avoir décliné il y a quelques années une invitation à descendre la Loire, crois bien que je regrette moi-même assez de ne pas l'avoir fait ! Cet été encore, en colonies de vacances, exit le rafting, et j'ai posé mon congé le jour du kayak au Lac de Paladru. Pourtant, aujourd'hui, l'envie m'a pris de découvrir la vallée de la Jacques CARTIER autrement.

J'ai donc laissé mes quatre-cents (pas moins) condisciples de l'Université Laval aller crapahuter sur les sentiers, moi j'ai assez marché dans les Alpes cet été, merci. Pour la modique somme de 40$CAD (30€), rendez-vous m'a été donné à 13h30.

Une petite ballade aux Cascades (qui ne valent pas celles des Alpes, il faut le reconnaître) pour mettre en jambes et en appétit (c'était l'heure du lunch). J'y ai d'ailleurs vu un écureuil roux pas facile à photographier, qui s'est pourtant approché jusqu'à mes pieds pour chiper un morceau de chips tombée lors du repas.



À 13h30, me voilà équipé d'une double pagaie, d'une combinaison isotherme (l'eau est à 8°C) et d'un gilet de sauvetage. J'emmène mon sac à dos et mon appareil-photo. Il y a deux rapides sévères sur le trajet, six ans que je n'ai plus pagayé, même pas peur ! Consignes de sécurité d'usage, et hop ! Direct dans un rapide classe II.

Premier rapide. Le Rapide n°9, le Pont Blanc. Classe II. Il a l'air de rien comme ça, mais il est traître. À commencer par une roche à fleur d'eau en plein milieu, invisible depuis le haut. La veine d'eau fait un "S", il faut entrer à droite, se diriger à gauche et sortir au centre. Je rentre à droite, je vire, je vois le canoë qui me précède se prendre une vague de plein fouet, j'esquive la zone "dangereuse", avant de me rendre compte que ce que j'ai d'abord pris pour une simple vague est en réalité un rocher à fleur d'eau. Je vire trop tard et touche méchamment à bâbord. Craignant (à raison) de verser, j'attrape mon sac, ma pagaie, mon courage et je me jette contre le rocher, à contre-gîte, et je parviens à m'en éloigner sans embarquer une goutte d'eau ! Je continue mon petit bonhomme de chemin alors que mes prédécesseurs s'en vont écoper sur la berge.


Second rapide, Rapide n°10, également de Classe II. Ca passe tout seul, il suffit de laisser descendre dans la veine centrale. Ce sont les haut-fonds juste après qui ont bien failli m'avoir, alors même que je me déconcentrais.


Le troisième rapide, Rapide n°11, Classe III, est long de 150 mètres et dangereux, il nous est interdit en l'absence d'un guide certifié. Je mets donc pied à terre pour porter le kayak sur le chemin prévu à cet effet, et fait plus ample connaissance avec mes compagnons de galère canotage, dont Gary, personnage haut en couleur s'il en est, en villégiature au parc pour la fin de semaine. Le reste se déroule tranquillement jusqu'au Centre d'Interprétation. Sauf que, trop sûr de la tranquillité des flots, j'ai embarqué cinq litres d'eau lors d'un malheureux contre-coup de pagaie destiné à éviter un rocher immergé repéré trop tard, en pleine zone calme. J'ai créé moi-même la vague qui a déferlé sur mon embarcation... Sans commentaire. Je remercie au passage l'étanchéité de mon sac à dos de sport de lycée, acheté en 2005 pour la somme folle de 6€ (9$CAD). Et à 500 mètres de l'arrivée, le fond est à 20cm. à peine, j'ai mal jugé la veine principale et j'ai failli rester bloqué comme un imbécile à quelques coups de pagaie de la plage... Gary, quant à lui, a pris un bain forcé alors même qu'il aidait son prochain. Portant assistance à deux canoteurs en difficulté dans une petit accélération (bon d'accord, le Rapide n°12, Classe I, mais sans aucune difficulté pourtant), un coup de pagaie malheureux l'a mis en travers et le courant a fait le reste. Plouf !


Et je n'ai même pas eu mal au dos ! Je vous laisse admirer.



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