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lundi 26 septembre 2011

Dimanche 25 Septembre 2011 : Victoire politique historique.

Lors de la création de la Vème République Française en 1958, pour remplacer une IVème République Française chancelante et enfoncée dans une grave crise politique sur fond de décolonisation, le Conseil de la République est redevenu le Sénat. Les Sénateurs siègent dans le très luxueux Palais de Luxembourg, disposent d'un train de vie dont une réduction de moitié comblerait un quart de la dette publique de la France, et sont, par vagues d'un tiers de la Chambre tous les trois ansélus indirectement par les Grands Électeurs (Conseillés Régionaux, Conseillés Généraux, Conseillés Municipaux et Députés). Le Sénat a pour rôle de discuter les lois proposées par l'Assemblée Nationale et y apporter des amendements, avant de la reproposer à l'Assemblée Nationale. En cas de désaccord, on recommence. Au bout de sept Navettes Parlementaires, c'est cependant l'Assemblée Nationale qui a le dernier mot. Le Président du Sénat assure l'intérim de la Présidence de la République en cas de décès en poste du Président de la République, et se doit d'organiser au plus vite des élections.


Lors des première élection en 1958, Charles de Gaulle (1890-1970) devient le premier Président (1958- 1969) de la Vème République Française et la majorité gouvernementale (Assemblée Nationale et Sénat) passe à droite. Même sous François MITTERAND (1916-1996), de 1981 à 1995, le Sénat reste aux mains des partis de droite. Seulement voilà, l'Union pour un Mouvement Populaire (U.M.P.), le parti de Nicolas Paul Stéphane SARKOZY de Nagy-Bosca (1955- ) étant au pouvoir depuis 1995 et accumulant les rancœurs par une politique de non-écoute des Français, la Gauche progresse petit à petit au sein du Sénat.


Et hier, après des victoires de gauches aux dernières élections municipales, régionales et cantonales, et pour la première fois dans l'Histoire de la Vème République Française, le Sénat vient de basculer à gauche. Sur 348 sièges, 23 pour les Communistes, 143 pour les Socialistes, 17 pour les Radicaux, 183 sièges au total. La majorité absolue est à 175 sièges. Prochaines élections : les élections présidentielles et législatives de 2012.On espère encore.


Reste à savoir si Gérard LARCHER (1949- ), Président sortant du Sénat, sera réélu ou non face au candidat socialiste Jean-Pierre BEL (1951- ) lors des élections internes Dimanche 2 Octobre 2011.



Les réactions de Martine AUBRY (1950- ) et de François HOLLANDE (1954- ), principaux candidats à la Primaire Socialiste pour l'élection présidentielle de 2012.

dimanche 25 septembre 2011

Samedi 24 Septembre 2011 : Virée des Couleurs au Mont Sainte-Anne.

Dubitatif. J'étais dubitatif au vu de la date de la sortie, trop tôt dans la saison. Enfin, on verra bien. Beaucoup de monde encore dans cette excursion organisée par le Bureau de la Vie Étudiante (B.V.E.). Je me retrouve dans l'autobus aux côtés d'un groupe de Vietnamiens et nous entamons la discussion. Les deux bénévoles du B.V.E. ne se contentant que des instructions d'usage, sans plus, je m'improvise guide touristique pour mes compagnons asiatiques, leur montrant les différentes choses vues lors du trajet routier.

Une fois sur place, mes craintes se confirment. Certes, les couleurs s'en viennent, mais ce n'est pas aussi éclatant que l'an dernier,je vous laisse comparer les photos à suivre avec celle de l'article publié l'an dernier, . Descendus du bus, nous retrouvons d'autres personnes, des parrains étrangers, des amis de résidences, etc... Parmi eux, Simon, chez qui j'avais été passer le Réveillon du Nouvel An. Comme quoi, le hasard !



C'est un groupe pour le moins cosmopolite qui s'élance sur la Piste Verte La Pichard pour escalader le sommet. Récapitulatif :
_1 Québécois pur souche (Simon).
_1 Canadien Terre-Neuvien en étude de relations internationales, qui parle un français impeccable, bien qu'il le nie et qu'il cherche à dissimuler son charmant accent britannique qu'il trouve laid (alors que non, au contraire).
_1 Française et 1 Français (Bibi).
_1 Belge une fois Wallonne.
_3 Mexicaines.
_1 Vietnamien (lâché en route) et 4 Vietnamiennes (dont 2 lâchées en route).



Seulement voilà, c'est l’Été Indien ici au Québec. 31°C toute la journée, soleil de plomb et un sentier pas si facile que ça. Le Vietnamien et sa copine nous lâchent. Nous nous accordons de longues pauses, prétextes à des échanges culturelles enrichissants. Les Vietnamiens ont appris le sens du mot "Insectophobe", dubitatifs. Ca n'existe pas chez eux, ils les mangent les insectes ! Les Mexicains aussi d'ailleurs, c'est plein de protéines ces bêtes-là. Faudra que j'essaye un jour, tiens... Les petites bêtes ne mangent pas les grosses. À mi-pente, je tombe le T-shirt (trempé de sueur), écrasé par la chaleur, nous sommes à cour d'eau. Il était temps d'arriver au sommet. Repos. Juste le temps d'une photo avec Étienne BRÛLÉ, le Fantôme du Mont Sainte-Anne, arrivé en 1608, ami des Amérindiens Innus/Montagnais qui n'ont rien trouvé de mieux à faire que de le brûler et de le placer entre les mains du Temps. Quatre-cents ans qu'il est là, il commence à trouver le temps long. Simon et quelques autres descendent en télécabine.



La majorité du groupe décide de descendre par le Sentier des Pionniers. Seulement voilà, on a pris trop de temps au sommet. Si on veut attraper le bus, il faut foncer. Nous marchons, mais vite. Une chute aurait franchement pu mal finir, et mon amie belge en sera quitte pour un bleu sévère et une belle douleur au genou, en espérant que ce ne soit que ça (à voir dans les jours qui viennent)... Maudit rocher. Nous arrivons tout juste pour prendre l'autobus jaune et nous économiser 100$CAD de taxi.


Interlude.

C'est de rigueur en ce moment ! "L'Eté Indien" (1975), de Joseph Ira "Joe" DASSIN (1938-1980).


lundi 19 septembre 2011

Dimanche 18 Septembre 2011 : Finale du 19ème Challenge Bell 2011.

Pour la modique somme de 15$CAD, j'avais depuis longtemps acheté une place pour la finale de ce prestigieux Tournoi WTA (Women's Tennis Association), qui se déroule dans le stade couvert du P.E.P.S. (Pavillon d’Éducation Physique et Sportive) de l'Université Laval. Ce tournoi a, par ailleurs, été remporté en 2003 par la Russe Maria LOURIEVNA SHARAPOVA (1987- ), et en 2006 par la Française Marion BARTOLI (1984- ).




Tout d'abord, la finale du Double, opposant les Américaines Raquel KOPS-JONES (1982- ) et Abigail SPEARS (1981- )


à l'Américaine Jamie Lee HAMPTON (1990- ) et la Géorgienne Anna TATISHVILI (1990- ).


Les Américaines vétérans démontrent une nette supériorité dans la première manche, tant au service qu'en agressivité À tel point qu'elles se déconcentrent durant la seconde manche, pour se faire battre assez sèchement par leurs jeunes adversaires concentrées et de plus en plus mordantes. La manche décisive, en dix points gagnants avec deux points d'avance, voit néanmoins la confirmation de la supériorité des deux Américaines, reconcentrées. Ce fut un beau match, où chaque point était ardemment défendu, donnant lieu à de beaux échanges et à quelques duels de volée mémorables. Le match a duré une heure et cinq minutes.

Score final : Victoire de SPEARS & KOPS-JONES, 6-1 / 3-6 /10-6. Abigail SPEARS, émue aux larmes, a déclaré dans son discours final qu'elle dédiait sa victoire à un proche disparu la semaine dernière.



Ensuite, la finale du Simple, opposant la Tchèque Barbora ZAHLAVOVA STRYCOVA (1986- ), favorite,


à la Serbo-Néo-Zélandaise Marina ERAKOVIC (1988- ).


STRYCOVA montre une certaine nervosité dans la première manche, accrochée mais qui voit la victoire d'ERAKOVIC, qui commet néanmoins beaucoup plus de fautes directes (notamment des balles longues sortantes) que son adversaires qui est moins puissante mais beaucoup plus précises dans ses frappes. Cette supériorité technique de STRYCOVA éclate dans la seconde manche qui, malgré un score sanction, a été âprement disputé, chaque jeu se jouant aux avantages à la fin. En revanche, le troisième set tourne rapidement à l'exécution, la pauvre Marina ERAKOVIC ayant beau tout donner, tout tenter, son adversaire est tout simplement plus forte. Le match a duré deux heures et quinze minutes.

Score final : victoire de Barbora ZAHLAVOVA STRYCOVA 4-6 / 6-1 / 6-0.

Interlude.

Bruno "Maxime" LEFORESTIER (1949- ), "L’Éducation Sentimentale" (1972).


Oh ! Monnaie ! Money !

Toujours une pièce de 25çCAD. En l'honneur de la victoire de l'équipe masculine de Hockey-sur-Glace du Canada au Jeux Olympiques (J.O.) d'Hiver de Salt-Lake-City, État Américain de l'Utah, États-Unis d'Amérique, en 2002.

Interlude.

Claude FRANÇOIS "Cloclo" (1939-1978), "Comme d'habitude" (1967).


samedi 17 septembre 2011

Samedi 17 Septembre 2011 : canotage au Parc National de la Jacques CARTIER.

Bon, cette fois-ci c'est la bonne et je ne me lève pas pour rien un samedi matin, pas comme la semaine passée...

Je monte donc une fois encore (tiens, y'avait longtemps) dans un de ces fameux et inconfortables autobus jaunes typiquement nord-américains pour retourner dans ce lieu magnifique qu'est le Parc National de la Jacques CARTIER. Je retrouve à l'occasion quelques compatriotes et condisciples du séminaire de M. LABERGE. Nous nous séparons pourtant au Centre d'Interprétation, tandis qu'ils se dirigent vers la randonnée Les Loups, que je connais déjà. Pour ma part, j'ai une autre idée en tête...

Cela a fait cinq ans en Juillet que, du haut de mes 15 ans, j'ai été frappé par une violente crise de sciatique qui ne faisait qu'annoncer presque trois ans de graves problèmes de dos qui ont dramatiquement nui à ma fin de croissance et à mon dernier développement morphologique. Fini le sport, exception faite de la natation ad nauseam. Et donc, plus de petits plaisirs comme le canotage. Jusqu'à récemment, je me méfiais de ce loisir où l'on est mal assis, et pourtant j'aimais ça. Je m'excuse encore auprès de mon cher ami homonyme d'avoir décliné il y a quelques années une invitation à descendre la Loire, crois bien que je regrette moi-même assez de ne pas l'avoir fait ! Cet été encore, en colonies de vacances, exit le rafting, et j'ai posé mon congé le jour du kayak au Lac de Paladru. Pourtant, aujourd'hui, l'envie m'a pris de découvrir la vallée de la Jacques CARTIER autrement.

J'ai donc laissé mes quatre-cents (pas moins) condisciples de l'Université Laval aller crapahuter sur les sentiers, moi j'ai assez marché dans les Alpes cet été, merci. Pour la modique somme de 40$CAD (30€), rendez-vous m'a été donné à 13h30.

Une petite ballade aux Cascades (qui ne valent pas celles des Alpes, il faut le reconnaître) pour mettre en jambes et en appétit (c'était l'heure du lunch). J'y ai d'ailleurs vu un écureuil roux pas facile à photographier, qui s'est pourtant approché jusqu'à mes pieds pour chiper un morceau de chips tombée lors du repas.



À 13h30, me voilà équipé d'une double pagaie, d'une combinaison isotherme (l'eau est à 8°C) et d'un gilet de sauvetage. J'emmène mon sac à dos et mon appareil-photo. Il y a deux rapides sévères sur le trajet, six ans que je n'ai plus pagayé, même pas peur ! Consignes de sécurité d'usage, et hop ! Direct dans un rapide classe II.

Premier rapide. Le Rapide n°9, le Pont Blanc. Classe II. Il a l'air de rien comme ça, mais il est traître. À commencer par une roche à fleur d'eau en plein milieu, invisible depuis le haut. La veine d'eau fait un "S", il faut entrer à droite, se diriger à gauche et sortir au centre. Je rentre à droite, je vire, je vois le canoë qui me précède se prendre une vague de plein fouet, j'esquive la zone "dangereuse", avant de me rendre compte que ce que j'ai d'abord pris pour une simple vague est en réalité un rocher à fleur d'eau. Je vire trop tard et touche méchamment à bâbord. Craignant (à raison) de verser, j'attrape mon sac, ma pagaie, mon courage et je me jette contre le rocher, à contre-gîte, et je parviens à m'en éloigner sans embarquer une goutte d'eau ! Je continue mon petit bonhomme de chemin alors que mes prédécesseurs s'en vont écoper sur la berge.


Second rapide, Rapide n°10, également de Classe II. Ca passe tout seul, il suffit de laisser descendre dans la veine centrale. Ce sont les haut-fonds juste après qui ont bien failli m'avoir, alors même que je me déconcentrais.


Le troisième rapide, Rapide n°11, Classe III, est long de 150 mètres et dangereux, il nous est interdit en l'absence d'un guide certifié. Je mets donc pied à terre pour porter le kayak sur le chemin prévu à cet effet, et fait plus ample connaissance avec mes compagnons de galère canotage, dont Gary, personnage haut en couleur s'il en est, en villégiature au parc pour la fin de semaine. Le reste se déroule tranquillement jusqu'au Centre d'Interprétation. Sauf que, trop sûr de la tranquillité des flots, j'ai embarqué cinq litres d'eau lors d'un malheureux contre-coup de pagaie destiné à éviter un rocher immergé repéré trop tard, en pleine zone calme. J'ai créé moi-même la vague qui a déferlé sur mon embarcation... Sans commentaire. Je remercie au passage l'étanchéité de mon sac à dos de sport de lycée, acheté en 2005 pour la somme folle de 6€ (9$CAD). Et à 500 mètres de l'arrivée, le fond est à 20cm. à peine, j'ai mal jugé la veine principale et j'ai failli rester bloqué comme un imbécile à quelques coups de pagaie de la plage... Gary, quant à lui, a pris un bain forcé alors même qu'il aidait son prochain. Portant assistance à deux canoteurs en difficulté dans une petit accélération (bon d'accord, le Rapide n°12, Classe I, mais sans aucune difficulté pourtant), un coup de pagaie malheureux l'a mis en travers et le courant a fait le reste. Plouf !


Et je n'ai même pas eu mal au dos ! Je vous laisse admirer.



Interlude : Hymne de l'Université Laval.

Composé par la grande pianiste Jeanne LANDRY (1922-2011), décédée en Août dernier, pendant qu'elle était professeur de Musique à l'Université François de MONTMORENCY-LAVAL de 1951 à 1983, "Savoir et Beauté" est l'hymne officiel de l'Université François de MONTMORENCY-LAVAL.

 

Qu'on soit philosophe,
Ou alors musicien,
Qu'on se veuille avocat,
Psychologue ou médecin,
Inscrit en sciences,
En Histoire ou en géo,
Qu'on se dise poète,
Ou sportif ou intello.

Étudier, rêver,
Tour à tour croire et douter,
Créer, inventer,
Rire et fraterniser.
Observer l'univers,
En sonder tous les mystères,
Courtiser en dansant
Les chemins de l'Infini.

Chantons à pleine voix un lieu,
Le premier
En terre d'Amérique,
À répandre le savoir
Et le goût de l'excellence
Dans la langue de France.

À Laval 
Chacun se prépare à tenir 
Un rôle insigne dans le
Vaste chœur du monde,
Confiant d'y voir fleurir un humanisme,
Un nouvel art de vivre,
Célébrant dans la joie
Savoir et beauté.

Vendredi 16 Septembre 2011 : Roger CHARTIER nommé Docteur Honoris Causa de l'Université Laval

Après une conférence sur "Le Passé au Présent : Histoire, littérature, mémoire", le grand historien français Roger CHARTIER (1945- ) a été nommé Docteur Honoris Causa. Professeur au Collège de France, chercheur réputé pour ses travaux sur l'écrit, la transmission et l'éducation dans l'Histoire, ses ouvrages font aujourd'hui référence : "L'Éducation en France du XVIème au XVIIIème siècle" (1974), les quatre volumes de "Histoire de l'édition française" (1983-1986), "Lectures et lecteurs dans la France d'Ancien Régime" (1987), "Les origines culturelles de la Révolution française" (1990), "Au bord de la falaise. L'Histoire entre certitudes et inquiétude" (1998) pour ne citer que ceux-là. Il rejoint donc les rangs glorieux des Docteurs Honoris Causa es-Lettres de l'Université François de MONTMORENCY-LAVAL de Québec, qui compte également (et ça je l'ignorais) Claude LÉVI-STRAUSS (1908-2009), le plus grand des anthropologues ; mais aussi le poète et chansonnier québécois Gilles VIGNEAULT (1928- ).
 
Le tout s'étant déroulé lors d'une cérémonie officielle très protocolaire. Tous les docteurs en Histoire et recteurs des Lettres sont entrés dans l'imposant Théâtre de la Cité Universitaire du non moins imposant Pavillon Palasis-Prince au son d'une musique pompeuse, alors même que les vingt personnes du public étaient tenues de se tenir debout. Tout ce beau monde était, vous pouvez le voir, habillé en toge doctorale de cérémonie noire brodée du rouge et de l'or de l'Université Laval. Les recteurs avaient également un plastron et des épitoges fourrées, alors même que Denis BRIÈRE, Recteur de l'Université François de MONTMORENCY-LAVAL, était vêtu d'une toge fourrée rouge. Dans le lot, première rangée, première en partant de la droite, vous pouvez en remarquer une sans épitoge (col). C'est l'étudiante doctorante chargée de porter la Masse Universitaire (au premier plan à droite, sur le bureau blanc) et de mener le cortège lors de l'ouverture et de la clôture de la cérémonie. Vous pouvez également apercevoir, rangée du fond, deuxième à gauche derrière le pupitre, monsieur Alain LABERGE, mon directeur de recherches.




Monsieur BRIÈRE a annoncé la cérémonie à venir avant de céder la parole au Professeur Milad DOUEIHI qui a fait longuement l'éloge de l'honorable et honoré Roger CHARTIER. Celui-ci s'est ensuite vu remettre l'épitoge doctorale, puis le diplôme de Docteur Honoris Causa es-Lettres (abondamment photographié par la presse présente), a signé le Livre d'Or de l'Université François de MONTMORENCY-LAVAL avant de prononcer un humble (mais long !) discours de remerciement, ce n'est jamais que son quatrième ou cinquième Doctorat Honoris Causa !
 






Le corps professoral a ensuite quitté la salle, sous les applaudissements du public toujours debout (respect oblige), accompagné par l'hymne de l'Université Laval (à suivre dans le prochain interlude).

vendredi 16 septembre 2011

Interlude.

Jacqueline MAILLAN (1923-1992) parodie ici les chanteuses réalistes et dramatiques dans "Le Zouave du Pont de l'Alma" (1956), sur des paroles de son époux Michel EMER (1906-1984).


Encore et toujours...

Deux pièces de 25çCAD.
 
En haut : un hommage aux combattants canadiens de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) pour les soixante-cinq ans (1945-2010) de la capitulation du IIIème Reich d'Allemagne Nazie, le 8 Mai 1945. Notez le rouge sang.
 
En bas : une célébration de l'entrée dans le XXIème Siècle et dans le IIIème Millénaire, en l'An 2000. Le monde est représenté par une carte de la Confédération Canadienne, entouré de onze objets du quotidien avec la mention "Communauté-Community".
 

Interlude.

William HAND "SHELLER" (1946- ), "Un homme heureux" (1991).


mardi 13 septembre 2011

Billet d'Humeur n° 3 : un manque obscur.

Je devrais avoir honte. Eh bien non. Que me manque-t-il ? Des VACANCES. Des vraies. Du genre de celles où on se réveille le matin avec la sensation agréable qu'on va passer une bonne journée puisque l'on a RIEN À FAIRE, rien à penser, aucun travail en attente pour tarauder un coin de notre cerveau alors qu'on se la coule douce.
 
Mon été mouvementé ne m'a pas permis une seule fois de connaître ce sentiment. Toujours penser aux papiers, toujours surveiller Internet en quête de nouvelles. Toujours un coup de téléphone important à passer. Toujours devoir aller à Bourges le soir. Je regrette ce temps où je jouais à la Game Boy ou lisait le matin dans mon lit, avant de descendre déjeuner en regardant une niaiserie à la télévision. Où je pouvais déambuler à ma guise sans contraintes. Manger à mon heure. Jouer avec mon chat pendant des heures. Pester gentiment, glace à la main, contre Maman qui monopolise la chaise longue ET le chat. S'occuper les mains avec du modélisme en prenant le temps de s'appliquer (et non pas expédier une maquette en quatre jours comme le mois dernier...). Appeler un ami pour se voir le jour-même ou le lendemain, Rien d'urgent. Travailler un petit peu, s'organiser pour ses devoirs ou son travail, s'organiser tellement bien qu'on y prend plaisir en pensant au poids que ça nous libère de le faire quand on a le temps. Faire un tour de rollers (pardon, de patins à roues alignées) ou de vélo.S'allonger dans l'herbe, ne penser à rien. Voir sa blonde et en profiter. Ou, dans un autre cadre, profiter du dépaysement en se disant qu'ici ou chez soi c'est pareil : FARNIENTE ET RIEN À FAIRE. Se la couler douce. Se reposer vraiment. Tout simplement.
 
Cela me manque. L'été prochain ? Peut-être ? Avec un mémoire en cours...
 

Interlude.

Brigitte Anne-Marie BARDOT (1934- ), "La Madrague" (1963). Ici dans une émission du 31 Décembre 1967, pour le Nouvel An 1968.


dimanche 11 septembre 2011

C'est de "sous".

25çCAD (pour changer). Commémoration en 1973 du centenaire (1873-1973) de la création de la Gendarmerie Royale du Canada, autrement appelée Police Montée, ou encore les Mounties.

Interlude.

Renaud SÉCHAN (1952- ) et Fabienne DEMAL "Axelle RED" (1968- ), "Manhattan-Kaboul" (2002). Ce clip illustre la vie en France au moment de l'annonce des attentats.



Mardi 11 Septembre 2001.

Aujourd'hui, le monde occidental a commémoré la première date du XXIème siècle à être entrée dans l'Histoire.


Souvenez-vous...

Péninsule de Manhattan, New-York City, État Américain de New-York, États-Unis d'Amérique, an 2000. La ville la plus puissante du monde. Le 25 Décembre 1991, l'Union des République Socialistes et Soviétiques (U.R.S.S.) disparaissait, laissant les États-Unis d'Amérique et le Bloc de l'Ouest comme seule hyper-puissance occidentale, maîtresse du monde. Pendant dix ans, le monde s'est rangé comme un seul homme derrière la Pensée Unique de l'ultra-libéralisme et du capitalisme triomphant. Le Communisme, le Tiers-Monde et l'espoir d'autres voies n'y ont plus leur place.

Mardi 11 Septembre 2001.

Une belle matinée commence à New-York, un ciel bleu et dégagé annonçant une belle journée de fin d'été. Aux environs de 08h00, les gens se ruent dans les aéroports pour prendre leurs avions vers divers destinations, comme tous les jours.
En France, un petit garçon de 10 ans 1/3 (plus 8 jours) quitte le Collège du Parc de Neuillé-Pont-Pierre après une matinée très légère, composée d'un cours de Technologie et d'un d'Anglais, mais après avoir mangé à la cantine comme l'y oblige son statut de demi-pensionnaire libre. Il déteste sa classe de 6°D, il aime bien ses profs, et une fois encore il a mangé les restes de ce que les autres ont bien voulu lui laisser au réfectoire. Et l'année ne fait que commencer. Il rentre chez lui vers 14h15 en traînant les pieds sous la chaleur accablante (29°C.) de cette belle journée de fin d'été. 

Entre 08h00 et 08h45, quelques personnes s'inquiètent dans les administrations du contrôle aérien des États-Unis d'Amérique. Deux appareils se comportent bizarrement. L'un fait mu-muse avec son transpondeur et l'autre ne réponde plus, et les deux se dirigent vers New-York. Personne ne remarque encore qu'un autre change d'altitude trop souvent et qu'un dernier vient de faire un demi-tour complet et fonce vers Washington D.C. (District of Columbia). On commence à peine à parler de détournement. Pourtant, au sol, des particuliers reçoivent des coups de téléphones inquiétants de leurs proches en altitude, qui leur disent qu'ils vont mourir. Dans ces appareils, des hôtesses de l'air et des pilotes égorgées au cutter gisent au milieu des passagers tenus en respect par des fanatiques armés de bombes.
Le petit garçon dépose son cartable, expédie en dix minutes ses malheureux devoirs qui ne lui posent aucune difficulté, se prépare une solide collation pour remplacer son déjeuner biaisé, et se plante devant la télévision qui diffuse sur la cinquième chaîne (Arte) un documentaire animalier. Le gamin attend avec impatience la diffusion des "Nouvelles Aventures de Lucky Luke".

L'enfant en est à son deuxième paquet de Petit Écolier quand une girafe est brutalement interrompue en pleine mastication par un flash spécial. Une tour brûle. Croyant à un problème technique, le collégien zappe et revient sur la 5. Re-zappe, et zappe encore sur les six chaînes. Toutes, de TF1 à M6 (toujours dans le blizzard, vive le canal hertzien) en passant par Canal + (inhabituellement en clair à cette heure-ci) diffusent les mêmes images. Bizarre, il n'y a pourtant pas de film catastrophe d'annoncé... On parle d'un accident d'avion à New-York.
À 8h46, le Boeing 767 du vol 11 American Ailines, transportant 92 personnes, frappe par le nord la Tour Nord WTC1 du World Trade Center, tuant sur le coup 300 personnes et déclenchant un incendie qui ravage les étages 90 à 105.


Le pré-adolescent regarde, un peu intrigué, prenant soudain conscience qu'il assiste à quelque chose de grave, sinon d'important. Il écoute attentivement un expert en affaires aériennes, visiblement trouvé par hasard dans les couloirs de la rédaction de France 2 (T-shirt et costume, même avec la cravate, ça fait moyennement sérieux), qui tente d'émettre des hypothèses sur les circonstances de l'accident. Parmi elles, il n'écarte pas celle de l'attentat. Il est coupé en pleine phrase par le présentateur d'un "Oh mon Dieu !". La régie réagit juste à temps pour placer New-York en grand écran et avoir l'image choc.
À 09h03, le Boeing 767 du vol 175 United Airlines se jette avec ses 65 occupants sur la face sud de la Tour Sud WTC2 du World Trade Center. 200 personnes sont tuées tandis que l'incendie ravage les étages 75 à 90.




Pendant une heure encore, le jeune collégien regardera, sans tout comprendre, les Twin Towers s'embraser, tandis que cette fois tous les journalistes parlent d'attaque aérienne. L'enfant n'est pas très au fait en matière de géopolitique. La politique française est déjà bien assez compliquée comme ça. De temps en temps, des cris aux environs de l'équipe journalistique à New-York, des gros plans sur des petits points qui tombent des étages supérieurs.
Les pompiers de New-York se ruent sur Manhattan, font évacuer tout le monde, et les salariés croisent les équipes anti-incendie dans les escaliers étroits menant vers les hauteurs. Au désespoir, certaines personnes coincées par les incendies tentent le grand saut, pour aller s'écraser cent-cinquante mètres plus bas. Depuis Liberty Island, la Statue de la Liberté regarde stoïquement flamber le symbole du capitalisme triomphant. À 09h37, le Boeing 757 du vol 77 American Airlines s'écrase dans l'aile ouest du Pentagone. Tout le monde s'en fiche, tous les regards sont braqués sur New-York. George Walker BUSH Junior (1946- ), Président des États-Unis d'Amérique (2001-2009), en visite dans une école primaire de l’État Américain de Pennsylvanie est alerté. Devant les élèves de la Booker Elementary School et les quelques journalistes présents, il déclare, ému et bafouillant : "Aujourd'hui nous vivons une tragédie nationale. Deux avions se sont écrasés sur le World Trade Center. C'est un acte terroriste. Notre pays est attaqué." Depuis le Dimanche 7 Décembre 1941, jamais attaque de cette ampleur n'avait été perpétrée sur le territoire des États-Unis d'Amérique. Les Américains prennent conscience qu'ils ne sont pas invulnérables.




À 09h59, alors que les secours s'approchent du brasier au 78ème étage, la Tour Sud WTC2 semble soudain se tordre sur elle-même et s'effondre verticalement sans crier gare, piégeant dans ses entrailles près de 1.200 personnes. Le nuage de poussière recouvre tout Manhattan. Un silence de mort tombe dans les rédactions des chaînes de télévision. Pendant ce temps, dans l'indifférence générale, un drame en évite un autre. À 10h00, les 44 occupants du Boeing 757-200 du vol 93 United Airlines se révoltent contre les pirates de l'air. À 10h03 l'avion s'écrase dans un champ de l’État Américain de Pennsylvanie.
Les yeux écarquillés, le gâteau encore dans la bouche, le petit garçon regarde le nuage de poussière à la télévision. À 16h05, son père débarque en trombe dans la maison, il a parcouru au pas de course les 500m. entre l'école et le domicile. "Rémi, allume la télé, vite ! Dominique m'a raconté un truc complètement fou !" Il s'ensuit une discussion sur ce qu'est le World Trade Center, ce qu'il représente pour les États-Unis d'Amérique et l'économie mondiale, que ce sont les plus hautes tours du monde, etc...



À 10h28, la Tour Nord WTC1 s'affaisse sur elle-même et rejoint sa jumelle au tapis, entraînant encore 300 personnes dans la mort. Tout est fini. Bilan : 2.996 morts (dont les 19 terroristes).



Le soir, on diffuse en France les premières images des attentas, le premier avion, le Pentagone, le Vol 93, l'effondrement sans victimes de la Tour WTC7 ébranlée par la destruction de ses voisines. Al-Qaïda revendique officiellement les attentats. Le battage médiatique commençait. La folie aussi.

Les États-Unis d'Amérique sont ébranlés dans leur toute puissance. Le monde occidental prend soudain conscience que le monde ne partage pas son point de vue.

Les Américains réclament vengeance. Dans un amalgame malheureux entre le pouvoir Taliban et l'organisation terroriste Al-Qaïda, Bush leur offre dès le 7 Octobre 2001 la Seconde Guerre d'Afghanistan, entraînant le monde avec lui. On réutilise des termes aux consonances moyenâgeuses : "Croisade", "Guerre Sainte", "Djihad", etc... L'Occident Chrétien et l'Orient Musulman, une fois encore, semblent s'opposer.
Résultat : des liens autrefois lointains et aujourd'hui étroits entre les Talibans et Al-Qaïda ;une guerre qui s'éternise toujours ; 3.000 Afghans tués et 5.000 autres blessés ; 2.705 Coalisés tués (1.760 Américains, 380 Britanniques, 157 Canadiens, 75 Français, 333 autres) ; une double défaite militaire et politique à venir d'ici cinq ou six ans encore. Et pour quoi ? Combien de morts faudra-t-il encore pour que cette sale guerre s'arrête ?

Ce n'est pas tout. Dans sa fureur, Bush s'en prend à son vieil ennemi Saddam HUSSEIN (1937-2006), Président de la République d'Irak (1979-2003), entre le 19 Mars et le 1er Septembre 2003 lors de la Guerre d'Irak ou Troisième Guerre du Golfe Persique.
Résultat : Une haine encore plus féroce entre Américains et Musulmans ; une Irak réduite à un État fantoche ; une Coalition forcée de rester pour maintenir la paix dans ce qui devient un véritable bourbier.
Monsieur Jacques CHIRAC (1932- ), Président de la Vème République Française (1995-2007), je ne vous aime pas mais je vous admire pour avoir osé dire "Non !" aux Américains en 2003, pour avoir refusé d'engagé la France dans ce bourbier irakien. L'Afghanistan nous suffit, merci...

Partout ailleurs, une haine et une incompréhension entre Musulmans et Occidentaux. La haine qui s'exprime dans les urnes. Les Nationalistes reviennent en force en Europe, le Front National arrive au second tour de l'élection présidentielle en France en Avril/Mai 2002 et est en passe de réitérer en 2012. Des violences. Des amalgames. Un monde qui a peur, un monde qui se renferme, un monde qui se déchire. Jamais dans l'Histoire de l'Humanité la planète Terre n'a été le témoin d'autant de conflits au même moment.

Cette année, les États-Unis d'Amérique se sont vengés. Oussama ben LADEN (1957-2011), chef spirituel d'Al-Qaïda, a été tué. Son organisation marche sans lui. Cette année, le Printemps Arabe nous montre à nous autres Occidentaux que l'Orient ne se résume pas à l'Islam extrémiste et au terrorisme. L'espoir subsiste. Mais le monde a changé. Le monde a peur. Les pays opprimés se lèvent. La République Populaire de Chine devient une super-puissance. L'Occident sombre dans la décadence.

Et après ?

Interlude.

"Parler pour ne rien dire", Raymond DEVOS (1922-2006).


samedi 10 septembre 2011

Vendredi 9 Septembre 2011 : retour aux Chutes de la Montmorency.

Je suis une fois encore retourné dans ce lieu enchanteur, à une petite heure d'autobus de Sainte-Foy. J'adore cet endroit pour le calme et la violence qu'il mélange et propose en une démonstration majestueuse de la puissance de la Nature.

Cette fois-ci, en plus de refaire une fois de plus le grand escalier dans les deux sens, j'ai remonté la Rivière Montmorency, j'ai poussé jusqu'au Voile de la Mariée, mais je suis surtout allé au pied des chutes, contempler les embruns et les arcs-en-ciel, et seul le manque d'équipement (ni bottes ni sac à dos) m'a dissuadé de mettre les pieds dans l'eau pour me rapprocher du pêcheur, encore plus près. La végétation alentour est plus verdoyante qu'au printemps, mais le débit est moindre même si ce n'est pas flagrant. Les embruns vont moins haut, on peut descendre l'escalier à sec (Odile saura de quoi je parle ^^). Par principe, je suis quand même allé me faire doucher sur la base en béton de l'escalier.

Je vous offre donc un nouveau montage vidéo et quelques photographies.