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samedi 31 décembre 2011

Dimanche 7 Décembre 1941, Pearl Harbor. Introduction.

Il y a 70 ans eut lieu l'évènement qui changea probablement le cours de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Le Dimanche 7 Décembre 1941, la base militaire américaine de Pearl Harbor, Territoire américain des Îles Hawaï, était attaquée par les forces aéronavales japonaises.

En plus d'être la première opération aéroportée de cette envergure et sur une telle distance de l'Histoire, cette attaque précipita officiellement la puissance industrielle et militaire des États-Unis d'Amérique dans la guerre, l'Empire du Japon étant membre de l'Axe et allié de l'Allemagne Nazie.

Pour ne pas oublier, petite série historique dont je vais finir par être coutumier.

Croiseur de bataille cuirassé BB-48 U.S.S. (United States Ship) West-Virginia, classe Colorado, en flammes après l'attaque.

mardi 20 décembre 2011

Interlude : Les séries de mon adolescence (2).

On continue avec les séries de mon adolescence. Je les cite comme elles me viennent, sans ordre chronologique.
Celle-là, je la suis toujours, je suis un grand fan, frustré comme tous les autres de l'interruption de la série en 2007. Et là, je suis HEU-REUX ! Ils ont annoncé la saison 5 "Évolution" pour Mai 2012 ! YES !!!!
Nous disions, "Code Lyôkô" (2003- ), une histoire de collégiens qui se transportent dans un monde virtuel pour éliminer un virus informatique quantique capable d'attaquer le monde réel. Ca paraît niais comme ça, mais je vous assure que c'est pas mal.
 
 

mercredi 14 décembre 2011

Et de deux, tant qu'on y est...

Une pièce de 25çCAD en l'honneur de la victoire de l'équipe féminine canadienne de Hockey-sur-Glace lors des Jeux Olympiques (J.O.) d'Hiver en 2002 à Salt-Lake-City, État américain de l'Utah, États-Unis d'Amérique.

lundi 28 novembre 2011

Je sais, oui, encore une...

Une pièce de 2$CAD, frappée en 2000 à Toronto (Province canadienne d'Ontario) et dénommée "Knowledge" ou "Savoir". Les trois Ours Blancs Polaires représentés à différents stades de la vie symbolisent au choix la transition du savoir de génération en génération, ou l'assagissement progressif lors de la vie. Rien que ça.

Interlude : Les séries de mon adolescence (1).

Me voici donc entrant au collège, en Septembre 2001, à dix ans et demi. En franchissant les modestes grilles de ce petit collège de campagne, j'entrais dans la pré-adolescence, qui ne tarda pas à faire place à l'adolescence, le temps passe si vite...

La première des séries m'ayant marqué a été diffusée à l'Automne 2002, et elle a alimenté nombre de conversations avec mon très cher ami Homonyme. J'ose même dire qu'elle nous a inspiré pour pas mal de choses : nos rêves d'empire, nos jeux, nos stratégies, notre passion pour l'Histoire.

Cela étant, plus le temps passe et plus je regarde cette série d'un œil critique. Certes, elle offre un point de vue intéressant, certains acteurs offrent des compositions intéressantes (notamment John Gavin MALKOVICH [1953- ] dans son rôle de Charles Maurice de TALLEYRAND-Périgord [1754-1838]), les scènes de batailles sont très honorables au vu des faibles moyens de la mini-série, les costumes et les décors sont superbes, mais pour le reste... Christian Jean-Marie CLAVIER (1952- ) campe trop faiblement Napoléon BONAPARTE (1769-1821), et la réalité historique n'est que très moyennement respectée (la Bataille de Waterloo affichée le 18 Avril 1815 me reste sur l'estomac, c'était le 18 Juin 1815, mais ça encore c'est un détail), circonstance aggravée par des ellipses dangereuses (Bataille de Wagram en 1809 qui redresse la situation ? Déroute en Égypte en 1798-1799 ? J'en passe...) faussant la vérité et nuisant à la compréhension de l'évolution tant de l'histoire que de l'Histoire, stratégies militaires bidon (Quand on sait pas, on étale pas ! Qui a osé massacrer ainsi la stratégie d'Austerlitz ?! Ce n'était pas ça, ni de près ni de loin, et résultat c'est franchement bidon comme exposé stratégique et ça fait vraiment passer les ennemis pour les imbéciles qu'ils ne sont pas.), etc...

Cette série s'inspire des excellentes biographies (très légèrement romancées, avouons-le) de Max Gallo (1932- ) : "Napoléon" (1997), Tome I "Le Chant du Départ (1769-1799)", Tome II "Le Soleil d'Austerlitz (1799-1805)", Tome III "L'Empereur des Rois (1805-1812)", Tome IV "L'Immortel de Sainte-Hélène (1812-1821)", dont elle ne garde malheureusement que le découpage en quatre parties. Je pense qu'Yves SIMONEAU (1956- ), ce brave Québécois, aurait nettement pu faire mieux, quitte à faire quatre longs métrages plutôt qu'une mini-série. D'autant que je les ai lu peu après, les bouquins.

"Napoléon" (2002).



Mercredi 23 Novembre 2011 : premières neiges.

Il neige ! "Et cette fois c'est la bonne !", me dis-je. Dix jours plus tôt, une averse de neige avait en effet frappé Québec, mais rien n'avait tenu et en deux heures de temps tout était fini. Mais là, ça tient ! Fini l'automne morose, gris, froid, pluvieux, venteux, sans feuilles aux arbres. Vive la blancheur immaculée des neiges québécoises, illuminée par la féérie de Noël qui s'annonce, vive la pureté de l'hiver canadien !





Mais voilà... Je le sais pourtant que je ne suis un bon météorologue. Je le sais même depuis le Jeudi 23 Juin 2005, précisément ! Deux jours plus tard, tout est fondu et en plus il pleut. Maudit automne, pourquoi t'accroches-tu ?! Il reneigera pas avant au moins une semaine (c'est pas moi qui le dit, c'est Environnement Canada).


dimanche 27 novembre 2011

Au revoir Tatie Danielle...

Danielle Émilienne Isabelle GOUZE-MITTERRAND (1924-2011) nous a quitté le Mardi 22 Novembre 2011, à l'âge de 87 ans. Résistante, femme de François Maurice Adrien Marie MITTERRAND (1916-1996) et donc Première Dame de France de 1981 à 1995, militante engagée (plus à gauche que son époux), épouse trompée mais très digne (Tonton lui a quand même fait une fille dans le dos...), elle est restée jusqu'au bout sur la scène politique internationale à la tête de sa fondation.

France Libertés - Fondation Danielle MITTERRAND est une fondation reconnue par l'Organisation des Nations Unies (O.N.U.) qui base son action sur la défense des droits de l'Homme, des droits des minorités ethniques, et de l'accès équitable à l'eau pour tous les peuples.

Encore une grande personne qui s'en va.

Dimanche 20 Novembre 2011 : Journée Internationale des Droits de l'Enfants.

Parce que, eux aussi, ont des droits. Droit de grandir dans un environnement favorable, droit de grandir tranquillement, de jouer sans être engagé à travailler pour rien ou pire encore à faire la guerre, droit de vivre, droit d'être respectés, et simplement le droit d'avoir des parents aimants.

On a trop tendance à oublier que les enfants d'aujourd'hui sont les adultes de demain, et pas une main-d’œuvre ou un public consommateur à acquérir.
"Pour les enfants du monde entier", chanté par les Petits Chanteurs d'Asnières "Poppys" au gala du Dimanche 27 Novembre 2011 (Fort hein ? Je poste une vidéo postérieure à l'évènement fêté dans mon article ! ^^).




Interlude.

Paule-Andrée CASSIDY l'a chantée à la Nuit des Libertés. Elle la chante ici en duo avec Stéphane CÔTÉ (1973- ). "Les gens de mon pays" (1965) de Gilles VIGNEAULT (1928- ).


Jeudi 17 Novembre 2011 : la Nuit des Libertés.

Non pas qu'il y ait grand chose à raconter ou à montrer.

Je tiens déjà à remercier tout ceux qui m'ont soutenu dans ce projet, depuis monsieur Arnaud DECROIX, professeur du cours sur l'Europe des Lumières l'an passé qui m'a mis le pied à l'étrier pour la rédaction d'un article pour le périodique "Éthique Publique, revue internationale d'éthique sociétale et gouvernementale", mes anciens professeurs (de collège et d'université) et mes amis qui ont pris le temps de lire et d'émettre des avis sur le-dit article, à tous mes collègues bénévoles de cette soirée, en passant par tous ceux (professeurs, amis, anonymes) qui m'ont apporté leur soutien et leurs conseils en prévision de l'évènement ou qui en ont fait la publicité.

Me voilà donc, en costume mais sans cravate, au Musée de la Civilisation, à Québec, pour la Nuit des Libertés.

Grâce à mon article "Pour une démocratie directe" (à paraître dans le numéro d'automne 2011 d'"Éthique Publique), j'ai été invité à une table-ronde nommée "Réinventer la Démocratie", avec deux condisciples étudiants de l'Université Laval (un économiste et un philosophe) également lauréats du concours "Notre démocratie" organisée par le périodique. Ma perspective historienne sur la démocratie en France s'est retrouvée enrichie par une vision plus québécoise par mon camarade économiste, tandis que notre ami philosophe abordait plutôt la notion de "Démocratie" et de "Responsabilité" du point de vue des gens. Mais nous nous retrouvions tous sur un point : la réinvention de la démocratie passait par une plus grande responsabilisation des citoyens et des représentants pour se diriger vers un modèle de démocratie directe. Et cela a fait consensus au sein du public, de sorte que le débat a tourné sur les moyens à mettre en œuvre pour arriver à cette fin plutôt que de la discuter.
Néanmoins, une trentaine d'articles ont été retenue pour le numéro d'Automne 2011 d’"Éthique Publique", et d'autres points de vue (notamment d'auteurs d'Afrique du Nord et de l'Est) sont à considérer. Je vous engage donc vivement à vous procurer ce numéro ou à le consulter par internet dès Février 2012.

Suite à la table-ronde, j'ai enfile le foulard blanc des bénévoles (j'appris d'ailleurs que j'étais le seul intervenant-bénévole de la soirée...) et me suis dirigé vers mon poste : l'Auditorium Roland ARPIN. Notre mission, avec mes deux collègues, consistait à donner la parole au public durant les tables-rondes, nous assurer que les horaires étaient respectées et que tous les évènements s'enchaînaient bien. À l'issue de la table-ronde "Quelle place pour les humanités dans l'université de demain", j'ai eu l'occasion de rencontrer le philosophe Jean-François MATTÉI (1941- ), ainsi que le Petit Prince en personne : Thomas de KONINCK (1934- ), fils de Charles de KONINCK (1906-1965) qui a accueilli Antoine Marie Jean-Baptiste Roger de SAINT-EXUPÉRY (1900-1944) lors de son exil au Canada en 1942.


S'ensuivit des lectures, mais surtout un concert de Paule-Andrée CASSIDY, reprenant diverses chansons parlant de liberté. Son interprétation du "Chant des Partisans" (1942) me fait encore frissonner.

Hélas, je n'ai pas eu le temps de vraiment profiter de la soirée, mais il y avait de l'animation. Body-painting, lectures publiques, livres et textes sur la liberté, show surprise des Indignés de Québec, concours d'affiches, etc... Il s'est même passé des choses bizarres dans les escaliers, que certains appellent de l'art conceptuel. La soirée a été un succès avec plus de 1.500 visiteurs au plus fort de l'évènement. J'ai pris quelques clichés au jeté, au hasard de mes déplacements.








Les conférences de la Nuit des Libertés ont été filmées, de même qu'une partie de l'évènement. La diffusion est attendue sur Canal-Savoir d'ici le Printemps 2012. On me tient au courant et je vous tiens au jus.

Interlude : Les séries de mon enfance (12).

Dommage, j'aurais bien aimé terminer cette série par les Pokémons, mais j'avais oublié une série qui a quand même bercé mes années C.P.-C.E.1 (1997-1999) : "Au nom de la Loi" (1958-1961), avec le grand Terence Steven "Steve "McQUEEN (1930-1980) dans le rôle du chasseur de primes Josh RANDALL armé de sa magnifique carabine à répétition Winchester 44/40 1892 à canon scié.


Un grand peintre : Oscar Claude MONNAIE (1840-1926). Comment ça "aucun rapport" ?!

Déjà, rétablissons la vérité historique, il s'agit de Claude MONET, le grand impressionniste, peintre (entre autres) des magnifiques "Nymphéas" (1920-1926), que tout le monde connaît, j'espère.


Mais tout cela n'a aucun rapport.

Il se trouve que j'ai encore trouvé quelques jolies pièces à photographier.

À gauche, 2$CAD en l'honneur de 2011, "l'Année des Forêts". On voyait des affiches partout au printemps dernier. Là, ça représente la forêt boréale.
À droite, une pièce de 5çCAD (pour changer), frappée en 2005 pour les soixante ans de la victoire alliée lord de la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945) en 1945.


Et là, encore une pièce de 25çCAD représentant le Territoire canadien du Yukon/Klondike. Ce territoire gelé, montagneux (contreforts des Montagnes Rocheuses), perdu aux frontières de l’État américain de l'Alaska, qui a vu la périlleuse Ruée vers l'Or de 1896-1899.


mercredi 23 novembre 2011

Interlude.

Interlude de circonstance. Extraits du film "À l'Ouest, rien de nouveau" (1979), tiré du roman "À l'Ouest, rien de nouveau" (1929) d'Erich "Maria" Paul REMARQUE (1898-1970). La Grande Première Guerre Mondiale (1914-1918), dans toute son absurdité, vue par un jeune soldat du IInd Reich d'Allemagne, plein d'idéal et de bonne volonté, engagé volontaire dans cet enfer qui va bientôt démontrer à tous toute son horreur.


Parents, voyez ce film et lisez ce livre si ce n'est pas déjà fait, et faites-les découvrir à vos enfants, ceux-là même qui s'abrutissent devant les jeux vidéos violents. Non pas que je les blâme, j'en suis moi-même adepte. Mais il faut savoir faire la différence. La guerre par ceux qui l'ont vécu.


À lire également, "Les Croix de Bois" (1919), de Roland LECAVELÉ "DORGELÈS" (1885-1973). La même chose, ou presque. Côté français.

Vendredi 11 Novembre 2011.

Comment dire... J'ai un peu la flemme de réécrire un article complet sur le 11 Novembre, alors je fais un bête copier-coller du billet du Jeudi 11 Novembre 2010, même pas honte.


Je passerai rapidement sur cette date amusante du 11-11-11, qui n'arrive qu'une fois par siècle. Symbole, les gens font ce qu'ils veulent, après tout c'est une date facile à retenir. Pour ma part, je ne suis pas superstitieux, ça porte malheur. Et comme nous sommes encore là, il faut en conclure que ce n'était pas non plus la fin du monde ! ^^ Pis d'ailleurs, c'était un symbole moins fort que le 11 Novembre 1111. Na ! 


Edit du Jeudi 11 Novembre 2010.

Fidèle au devoir de mémoire que me dicte mes convictions et ma formation historienne, je ne pouvais pas laisser cette fatidique journée. Il y quatre-vingt-douze ans, à 11h du matin, partout en Europe, sirènes et cloches mettaient fin à quatre ans, quatre mois et neuf jours de guerre, de massacres, et d'horreurs inutiles. Démarrée pour des raisons politico-politiques, cette guerre a embrasée l'Europe, dévastant des régions entières, rayant des villages de la carte, entraînant dans la mort plus de neuf millions de personnes (sans compter les décès causés par la grippe espagnole entre 1918 et 1919) et en en laissant huit millions invalides ou mutilés. De charges inutiles en atrocités et génocides, cette guerre semblait avoir atteint les tréfonds de l'horreur humainement imaginables. L'Histoire a prouvé qu'on pouvait faire "mieux"...

Ca va paraître un peu bateau, mais je sais que nombreux sont ceux qui ne la connaisse pas, même de nom. Nous disions donc, la "Chanson de Craonne" (1917), d'auteur anonyme, chantée par les grévistes de 1917 dans les tranchées, ou entre deux attaques par des soldats blasés. Ceux qui étaient pris à la fredonner étaient passibles de la cour martiale. Le morceau de cornemuse à la fin n'est pas du meilleur effet, mais en revanche les images donnent une vision réaliste de la guerre. J'ai dit réaliste, car je doute qu'aucun photographe ou cinéaste ne réussira jamais à recréer ces horreurs, ne serait-ce que par ce qu'il manquera toujours l'odeur et le goût...

Le village de Craonne se situe dans le département de l'Aisne (02) en Picardie, accroché aux plateaux du Chemin des Dames et de Californie. Évacué en 1914 car situé sur la ligne de front, il fut rasé par l'artillerie des deux bords (reconstruit après la guerre). Entre le 16 Avril et le 24 Octobre 1917, le Général Français Robert Georges NIVELLE (1856-1924) lance l'offensive qui devait enfoncer le front allemand. Les poilus doivent partir de la plaine, surplombée par le plateau du Chemin des Dames, sous le feu des mitrailleuses allemandes et escalader le plateau que les Allemands ont truffé de mines, de barbelés, de tunnels et de nids de mitrailleuses. Les Français finissent par s'emparer du plateau, au bout de sept mois d'offensives meurtrières, face à des allemands qui se font tuer sur place plutôt que de reculer. Le bilan est lourd des deux côtés, les Français y ont laissé plus de deux-cents-mille hommes, un peu moins du côté allemand. Les Allemands mettront une journée à reprendre le plateau lors de la contre-offensive de Mars 1918...


Interlude : Les séries de mon enfance (11).

Évidemment. Inévitable. Je suis de cette génération, et je l'avoue sans honte car il m'arrive encore d'y jouer (quand j'ai du temps, snif) sur ma Game Boy. Et là, ça va parler à tout le monde. Français, Québécois, Patagons, etc... Tous, vous en avez entendu parler, et les parents s'arrachent les cheveux à ce seul souvenir : consoles de jeux, cartes, batailles dans le salon, bruitages, etc... Vous avez deviné ? Non ? Si je vous dis qu'à mon époque il n'y en avait que 151 et que nous voilà rendus à 497 ? Toujours pas ? Sûr ? Oh, allez ! "Pokémon", la première saison (1997-1998). Elle a été diffusée en France en l'an 2000. J'avais neuf ans. Je pourrais demander pardon à mes parents pour leur avoir cassé les pieds avec ça... Mais non ! J'ai toujours mon gros Pikachu en peluche, je joue toujours au jeu video, et ça me donne une passion commune avec la jeune génération ! Pokéfan jusqu'au bout ! Et j'assume !


Billet d'Humeur n° 4 : un manque obscur.

Je devrais avoir honte. Eh bien non. Que me manque-t-il ? Des VACANCES. Des vraies. Du genre de celles où on se réveille le matin avec la sensation agréable qu'on va passer une bonne journée puisque l'on a RIEN À FAIRE, rien à penser, aucun travail en attente pour tarauder un coin de notre cerveau alors qu'on se la coule douce.
Mon été mouvementé ne m'a pas permis une seule fois de connaître ce sentiment. Toujours penser aux papiers, toujours surveiller Internet en quête de nouvelles. Toujours un coup de téléphone important à passer. Toujours devoir aller à Bourges le soir. Je regrette ce temps où je jouais à la Game Boy ou lisait le matin dans mon lit, avant de descendre déjeuner en regardant une niaiserie à la télévision. Où je pouvais déambuler à ma guise sans contraintes. Manger à mon heure. Jouer avec mon chat pendant des heures. Pester gentiment, glace à la main, contre Maman qui monopolise la chaise longue ET le chat. S'occuper les mains avec du modélisme en prenant le temps de s'appliquer (et non pas expédier une maquette en quatre jours comme le mois dernier...). Appeler un ami pour se voir le jour-même ou le lendemain, Rien d'urgent. Travailler un petit peu, s'organiser pour ses devoirs ou son travail, s'organiser tellement bien qu'on y prend plaisir en pensant au poids que ça nous libère de le faire quand on a le temps. Faire un tour de rollers (pardon, de patins à roues alignées) ou de vélo.S'allonger dans l'herbe, ne penser à rien. Voir sa blonde et en profiter. Ou, dans un autre cadre, profiter du dépaysement en se disant qu'ici ou chez soi c'est pareil : FARNIENTE ET RIEN À FAIRE. Se la couler douce. Se reposer vraiment. Tout simplement.
Cela me manque. L'été prochain ? Peut-être ? Avec un mémoire en cours...

samedi 19 novembre 2011

À éviter... Nan, si, franchement, je vous assure !

Mise en contexte pour nos amis européens :
Le papier québécois est plus fin que le papier français. Ce n'est pas une question de qualité, c'est une question de... j'en sais trop rien... d'habitude sûrement... Enfin bref, c'est comme ça. Mais quand je dis fin, c'est vraiment fin ! Pour vous dire, je ne peux pas écrire au stylo-plume dessus sans avoir une retranscription de mon texte sur la table. Par ailleurs, il est aussi plus sec que le papier français (donc moins lourd), il boit donc toute une cartouche d'encre pour une page. Enfin bref, vous avez suivi, un papier fin et sec, donc très léger.

Contexte :
J'ai un bilan historiographique à rendre pour dans deux jours. Ca fait plus d'un mois et demi que j'épluche des livres, retient des citations, note, référence, etc... Bref, je me retrouve avec une montagne (au sens propre) de paperasse. Vient l'heure de rédiger. Mais c'est un tel foutoir ! Rien n'est organisé ! Des notes sur différents choses au sein d'une même feuille, des post-it qui ne collent plus tellement ils ont servi, pfou ! Sûr, si je laisse ça comme ça, je vais oublier des trucs, ça va pas louper !
Donc, vas-y que je te classe tout ça, découpe les feuilles en fonction de quoi parlent les notes (en demi-feuilles, en quarts de feuilles, en dixièmes de feuilles même !), fais des confettis (ben oui, y'a juste une ligne des fois, et pourtant ça a son importance), classe et trie tout ça en trois piles (une pour chaque champ de recherches) organisées de haut en bas par ordre décroissant d'importance, là, juste à droite de mon PC, à portée de main, très bien.
Fier de moi, je m'accorde une méritée pause souper. Je rapproche donc le sac de chips aux épices (déjà ouvert) de mon auguste personne. Mais j'ai dû le poser un peu fort, et il s'en échappe un léger nuage de poussières d'épices. Rien de grave si cela n'avait pas été chatouiller mes délicates narines déjà sensibilisées par le froid de ces derniers jours.

Les faits :
Pis là, ben ça a pas loupé. Envie d'éternuer. Pis méchamment encore. Le genre de truc que tu sens monter, énorme, irrésistible, le raz-de-marée, l'apocalypse, tu sais pas d'où ça vient mais tu sais comment ça va sortir.
Panique. Oulà. Aaaatt.... Non, pas sur le PC ! Aaaaatttttt !!!!..... Vite, se tourner ! Où ? On s'en fout ! Partout mais pas sur l'écran ! Aaaaaaatttt !!!.... Aaaaaaa.... À droite, toute ! Vite !

ATCHOUM !!!!!!!!!*

*Avec les mains devant la bouche, quand même, hein ;) !

Moralité :
Snirfl ! (Beuârk !)
...
...
Les mains devant la bouche ont juste servi (Beuârk ! bis) à stopper les P.S.N.I. (Particules Solides Non-Identifiées), pas le souffle d'air violemment expiré.
...
...
Je viens de reconsidérer le sens de l'expression "feuille volante".
...
...
Ca c'est con...
...
...
Je vous laisse, j'ai un tri à refaire...

P.S. : Notez que cette fois-ci, les fourchettes n'y étaient pour rien...

Interlude : Les séries de mon enfance (10).

Une série policière à regarder en famille. Mes premières années à Neuillé-Pont-Pierre, 1998-1999. Une série toute en finesse, des acteurs au diapason et un magnifique reflet de la Belle Époque (1871-1914) et des Années Folles (1919-1929). J'ai nommé "Les Brigades du Tigre" (1974-1983), racontant de façon fictive les premières interventions des brigades motorisées de la Police Française, à partir de 1907, sous l'impulsion de Georges CLEMENCEAU "le Tigre" (1841-1929). Nous suivons donc les aventures du commissaire Paul VALENTIN (Jean-Claude BOUILLON [1941- ]), de l'inspecteur Marcel TERRASSON "le Colosse de Rodez" (le regretté Pierre MAGUELON [1933-2010]), et de l'inspecteur Gustave PUJOL (Jean-Paul TRIBOUT [1941- ]), au son de la voix de Philippe MATHEVET "CLAY" (1927-2007) sur une musique de Claude BOLLING (1930- ) : "La Complainte des Apaches" (1974).


dimanche 13 novembre 2011

De la méchanceté cynique, gratuite et systématique des objets considérés communs mais qui sont en fait de véritables et dangereuses armes de destruction massive anti-personnel (théorie du complot, paranoïa et craquage inside).

I La Conspiration des Escaliers.

Ca a commencé quand nous nous sommes installés à Neuillé-Pont-Pierre. L'escalier menant du rez-de-chaussée à l'étage (étage auquel se trouve ma chambre), superbe escalier tournant de pierre et de bois d'aspect tout à fait normal, était en fait un véritable traître en puissance. Son arme : la deuxième marche en partant du haut. Sa victime préférée : moi. Fort heureusement, humaniste dans sa méchanceté, il m'a plus souvent fait un croc-en-jambes à la montée qu'à la descente. Heureusement, car avez-vous entendu parler de la loi qui veut que quand on rate une marche en descendant on rate également les marches suivantes ? Je vous assure que c'est vrai. Partant cela comme admis, on conclus la loi suivante : plus le degré raté est haut, pus la chute est longue. Je confirme. Treize marches en roulé-boulé, c'est long, surtout à la fin lors de l'atterrissage et de la glissade finale, ventre à terre, sur le tapis de l'entrée qu'on se demande s'il a pas été mis là exprès, jusqu'à l'arrêt définitif par crochetage habile et involontaire de la mâchoire sur le paillasson. Le tout sous le regard interloqué de la famille et du chat (qui peut toujours se marrer, lui aussi il l'a raté cette foutue marche une fois, pis il faisait pas le fier non plus, il est arrivé les quatre fers en l'air en bas avec la tête ahurie du chaton qu'a raté un chapitre). Ou alors, si au lieu de se la jouer plongeon en avant et saut de l'ange inside on préfère la version décollage de la jambe façon French-Cancan et descente sur le cucul (notez que pour celle-là, le chausson est complice du délit), on finit au choix façon spaghetti al-dente en mode poirier sur le mur du virage, ou (plus difficile) on parvient à négocier le tournant pour aller danser le tango avec le Caoutchouc entre le mur du bureau et l'armoire de Grand-Mère, le tout avec le coccyx en miettes, l'honneur dans les chaussettes, et sous le regard indifférent de Vincent van GOGH (1853-1890). À la montée c'est plus sobre. Les genoux épousent parfaitement la forme de la première marche tandis que le buste vient s'écraser lamentablement sur le carrelage après avoir suivi une parfaite trajectoire en quart de cercle. Notez, là encore, une complicité évidente du chausson...


Parlons-en du chausson. Je parle là du chausson qu'on enfile comme de rien, le talon à l'air. Seulement voilà, semelles orthopédiques obligent, je suis passé à la pantoufle charentaise ! Et là, héhé, pas facile de rater une marche ! Donc, chausson jaloux en parler à son ami l'escalier, qui en touche deux mots à son vieux compagnon : l'escalier du sous-sol, treize marches en pur ciment. Notez qu'en arrivant en bas, c'est bas de plafond, avant de s'arranger quand on entre dans la pièce. L'escalier du sous-sol, très puissant, très dangereux, prend alors contact avec Dame Nature, qui (Mais quelle sal**e !) me fait alors gagner deux malheureux centimètres (j'avais 16 ans). Le rapport ? C'est bien simple, je suis obligé de me baisser pour descendre. Mais ça m'a pris quelques bosses avant de "percuter".

II La Malédiction des Vitres.

Devrais-je plutôt dire : des baies vitrées. Mon chat s'associe à moi pour mettre en garde le monde contre cette menace longtemps sous-estimée.

Contexte : visite des grand-parents, vitres propres, enfant de 8 ans en train de jouer à Superman (déguisé). Je rentre alors par la porte-fenêtre (ouverte) en "volant" (en sautant poing en avant). Yahou ! Je descend compléter mon déguisement et je remonte, prêt à sortir par où j'étais venu. C'était sans compter la grand-mère qui avait eu un peu froid et avait fermé la vitre. "Superman ! Yahou ! En avant !" Et VLAN ! Dans la vitre. Et PATATRAS ! Retour à l'envoyeur dans les chaises de la salle à manger...

Quant au chat... Cela remonte à mes années de douleur, 2006-2008. En l’occurrence, Novembre 2006. Nous venons d'adopter cet adorable petit chaton de quelques mois, déjà bien dégourdi et plein d'énergie. Compagnie très appréciée lors de mes journées passées loin du lycée, tétanisé au fond de mon lit par un mal de dos persistant et des anti-inflammatoires qui me détruisent l'estomac. C'est durant une de ces journées difficiles, que le drame s'est noué. Vers midi, je parviens à me redresser et à entamer ma descente vers la cuisine (ben oui, malade ou pas, un ado ça a tout le temps faim), suivi par le chat qui dormait niché au creux de mon bras. Nous parvenons au débouché du couloir qui donne sur la pièce à vivre, vue imprenable via la baie vitrée sur la terrasse et sur la mésange qui picore dessus. Je sens le chaton décoller à toute berzingue. À peine le temps de dire "Minet,non !" que VLAN ! Dans la vitre. Et PATATRAS ! Retour à l'envoyeur dans les chaises de la salle à manger. Complètement sonné, le chat. Et voilà... La Malédiction des Vitres a encore frappé une innocente victime...

Je ne compte d'ailleurs plus les oiseaux qui se sont tués ou assommés dans les vitres ou les fenêtres. Ou tiens si, comptons-les. Chocs homologués devant témoins.
_2 tourterelles. Aucune victime, c'est robuste ces machines-là. Même si elles ont dû reprendre leurs esprits sur la rambarde de la terrasse pendant un sacré bout de temps.
_1 mésange. Tuée sur le coup.
_1 rouge-gorge. Assommé, achevé par le chat...
_3 merles. 2 morts. Dont un suicide vraisemblable. Parce que là, quand même, foncer en piqué dans une vitre sale, par temps de pluie, avec les rideaux fermés, faut vouloir ! On se regardait un film avec le chat. On a entendu "SCHPONK !", on s'est regardé tous les deux, pis on s'est levés en même temps pour aller voir de quoi. J'ai trouvé les plumes sur la vitre, le chat a trouvé la victime (pour laquelle, d'ailleurs, il n'a pas montré une grande compassion...).

Voilà. Amis humains, amis à poil et à plumes : MÉFIEZ-VOUS DES VITRES !

Ce n'est certes pas (tiens, y'avait longtemps) Justin Drew BIEBER (1994- ) qui nous contredira.



III La méchanceté ordinaire.

On ne peux pas vraiment parler de complot. Il s'agit plutôt de la nature profondément méchante des objets.

Le mur de l'école, et PAF le camarade de classe.

Le tilleul de l'école, et PAF le copain.


La lunette des toilettes, patiente, perverse, qui attend qu'un individu mâle sans méfiance la soulève sans conviction pour se rabattre violemment sans crier gare dans une tentative avouée de trancher à l'Homme les attributs de sa virilité dans leur plus grande position de faiblesse.

Le cintre, qui se casse, qui nous revient dans la tronche  ou se débine au fond de la penderie alors qu'on veut juste prendre son pantalon. Pour plus de détails, voir Pierre DESPROGES (1939-1988) et la conférence sur "Les Cintres".



La table de la salle d'études du lycée, qui attend traitreusement que le C.P.E. (Conseiller Principal d’Éducation) soit entrée dans la salle et dans mon dos pour m'attaquer lâchement d'un coup en plein dans le genou (pile là où ça fait mal, je pense que tout le monde connaît), ce qui me fait m'exclamer, de surprise et de douleur, un légitime et bien senti "AÏE ! Pu*bip* de bo*bip* de m*bip* ! Sal*bip* de conn*bip* de fout*bip* table de mes c*bip* ! Fait ch*bip* !"... Monsieur, si vous lisez ces lignes, je pense que ce n'est pas le meilleur souvenir de moi que vous ayez gardé ^^.

Je ne dirai rien des nombreuses tentatives de meurtres perpétrées (notamment à l'encontre de ma Môman au moins cinq fois par jours) par les agrafeuses, couteaux électriques, ouvreurs d'huîtres et autres objets tranchants, qui se constituent d'ailleurs en une véritable organisation criminelle internationale dont je m'étonne qu'elle ne soit pas encore surveillée par Interpole, la C.I.A. (Central Intelligence Agency), le F.B.I. (Federal Bureau of Investigation), la D.S.T. (Direction des Services Territoriaux), la D.G.S.E. (Direction Générale des Services Extérieurs), les R.G. (Renseignements Généraux), le K.G.B. (Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnosti ; Comité pour la Sureté de l’État) et les S.E.R.B.E.S. (Services Étatiques de Renseignement Berrichons Étonnamment Secrets).

J'oubliais les ordinateurs qui plantent toujours au plus mauvais moment : quand on a un travail à rendre pour l'avant-veille, quand on gagne enfin à la mission sur laquelle on pioche depuis trois mois, quand on écrit un courriel très privé à sa blonde et que le-dit courriel se retrouve envoyé à tous les contacts, quand on vient de pondre un courriel ou un travail de cent pages et que tout s'efface ou plante avant qu'on ait pu enregistrer, etc...

IV La Menace des Placards.

Longtemps, elle fut oubliée. Feu mon arrière-grand-père en était une des victimes régulière. De quoi je parle ? Des portes de placards qui restent ouvertes, guettant une proie innocente à éborgner au détour de la cuisine !

Fort heureusement, le mouvement s'essouffla et aucune victime ne fut à déplorer durant de longues années.

Jusqu'au Nouvel An 2009-2010. J'avais trop longtemps ignoré cette menace. Et pourtant, la réalité me frappa,brutalement, au visage, en plein front, chez mon ami Homonyme. Voilà à quoi mène de prendre le risque inconsidéré de participer en cuisine à la confection des canapés. Grand-Copain-du-Petit-Frère-de-mon-ami-Homonyme, lui, comme le reste de sa bande sauf un courageux (courage motivé sûrement par le fait que j'étais le fils de son ancien instituteur et qu'on sait jamais des fois que...), s'est montré plus prudent : il ne s'est pas approché de la cuisine. Dois-je en conclure qu'il était au courant de la renaissance de la Menace des Placards, ou qu'il craignait une conscription culinaire forcée ? Mais cette prudence à un prix, un prix qui aurait été trop lourd pour moi : ne pas prendre le risque de cuisiner, c'était s'exposer au risque de ne pas toucher aux délicieux canapés. Et ça, clairement, j'aurais pas supporté. Mais ma pauvre tête s'en souvient encore...

V La Trahison des Portes.

Hélas, trop souvent sous-estimée, elle n'en nuit pas moins énormément à l'orgueil personnel. Là encore (décidément), ce n'est pas notre ami Justin BIEBER qui dira le contraire.



Outre les tourniquet piégeurs, je citerai également les portes verrouillées sans en avoir l'air, qu'on ouvre comme un con imbécile sans s'arrêter jusqu'à ce qu'on se retrouve écrasé façon ruban adhésif contre le bois récalcitrant.

Mais le pire, la trahison dont j'ai le plus souvent été victime : la mesquinerie des poignées. Profitant lâchement de ma myopie, elles attendent un moment d'inattention pour CHANGER DE PLACE ! Ce faisant, je rate le bouton, tourne dans le vide, et me bouffe lamentablement l'huis sous l’œil hilare des enfants de la colonie de vacances et de mes collègues animateurs.

Là encore, le professeur DESPROGES est à même de vous apporter de plus amples détails (voir plus haut, avec les cintres), bien que je sois en désaccord avec lui, trouvant personnellement que les portes sont plus méchantes que les cintres.

VI Le Complot des Fourchettes.

Nous en arrivons à la motivation première de cet article.

Il y a quelques jours, alors même que je me surmenais dans les locaux du Centre Interuniversitaire d’Études Québécoises (C.I.E.Q.), au Pavillon Charles de KONINCK de l'Université Laval, vint bêtement l'heure de dîner (bon d'accord, déjeuner pour nos amis Français). Tout aussi bêtement, je n'avais pas de lunch. Je descends donc m'en acheter un. Au palier entre le 4ème et le 5ème étage, un bruit métallique m'interpelle. Je me retourne. VISION D'HORREUR ! Une fourchette, toutes pointes dehors, fonce en piqué vers moi, avec l'intention manifeste d'attenter à ma personne (et ma personne, c'est moi). Pris de panique, je me baisse. Voyant son attaque initiale manquée, la fourchette n'en reste pas là ! Elle ricoche contre le mur et manque de m'atteindre, n'eut été un salvateur pas de côté. La propriétaire de la fourchette, effarée par cette rébellion violente de son ustensile qu'elle croyait inoffensif, se confond en excuses depuis l'étage du dessus.

Pourtant, malgré cette attaque audacieuse, en plein jour et dans un lieu fréquenté, je reste confiant. Et la dent que je manque de me casser sur celle déjà brisée d'une fourchette en plastique dans un restaurant n'y change rien.

Hélas, je dois ce soir me rendre à l'évidence.

Il y a quelques minutes, un drame s'est produit, à mon domicile. C'est d'ailleurs un miracle que je sois encore en vie. J'avais bien remarqué que ma fourchette se comportait bizarrement depuis quelques temps. Elle me regardait tout le temps, toutes dents dehors, houspillait souvent le couteau et les cuillers, s'agitait dans son pot. Pourtant, nos relations étaient bonnes. Nous mangions ensemble tous les jours, partageant des moments agréables. D'ailleurs, depuis ce matin, je voyais la fourchette en grande conversation avec la bouteille en plastique, qui me suit dans tous mes déplacements, solide et fraîche comme au premier jour, et qui ne boit que de l'eau. Je me disais "Tant mieux ! La fourchette prend le bon exemple !". Mais je me trompais. Lourdement. Ce que c'est que les mauvaises influences !

Ce soir, donc, je me fait chauffer un plat de pâtes et le laisse négligemment à refroidir, avec la fourchette dedans, sur le rebord étroit du réfrigérateur. Pris d'une soif subite, je décide de prendre la tasse à café pour me servir un lait chocolaté (sevrage efficace contre la dépendance au Cola). Soudain, alors que je retire ma main avec la tasse, la bouteille, ma fidèle bouteille, s'y agrippe et choit dans le vide, rebondit sur le four micro-onde, effectue un rétablissement parfait avec double salto avant pour atterrir juste sur le manche de la fourchette, qui n'attendait que ça pour bondir férocement, poussant un rugissement de rage et de victoire ! Là encore, mes yeux sont la cible principale des dents tranchantes du démoniaque instrument ! Me prenant soudain de courage, j'entreprends de contrer l'offensive ennemie de ma seule main gauche (je suis droitier) et tente de capturer la maudite rebelle. C'était sans compter la bouteille, toujours les pieds dans le plat. Se rendant soudain compte de son acte, s'abandonne au désespoir et saute dans le vide, entraînant le plat de pâtes (qui, lui, n'avait rien demandé) dans sa chute ! Ma main droite, handicapée par la tasse (qui se marre d'ailleurs, je l'ai vu), tente maladroitement d'interrompre la chute mais hésite malencontreusement entre la bouteille et le plat, tandis que la main gauche (déconcentrée) rate sa mission et la fourchette frondeuse. Le tout s’écrase au sol dans un fracas épouvantable.

Bilan : La fourchette traîtresse me rate de peu et va se rétablir au sol, dents ouvertes vers moi, un peu de fromage fondu sur le métal, l'air menaçant, hargneuse. La bouteille a raté son suicide et pleure désormais toutes les larmes de son corps. Le plat de pâtes, lui, est resté très loyal. Par loyal, j'entends qu'il a suivi à la lettre la Loi de Murphy sur l'Emmerdement Général. À savoir que, comme la tartine tombe toujours du côté du beurre, l'assiette est tombée du côté des nouilles. Y'en a partout, c'est un véritable carnage, c'est affreux, affreux, affreux ! Et je reste là, vaincu, les mains en l'air, au bord des larmes, tenant toujours ma tasse ("Avec ma petite tasse j'avais l'air d'un con, ma mèreuh..."). Je n'ose bouger, je n'ose prendre mon appareil pour immortaliser ce désastre de peur que lui aussi ne se révolte.

J'ai rangé, la rage au cœur et la défaite consommée (pas comme les nouilles...). Mais je vis dans la terreur... J'entends la fourchette qui ris de moi avec les pots de confiture. J'ai peur d'éteindre de peur que les objets, sous le commandement de Dame Fourchette ne se révoltent et ne me fassent un mauvais sort pendant mon sommeil... MAMAN !!!!!!

MES AMIS ! CAMARADES ! JE VIENS À VOUS POUR RÉVÉLER UNE VASTE CONSPIRATION ! PRENEZ GARDE AUX FOURCHETTES ! PRENEZ GARDE AUX OBJETS ! LEUR ESCLAVAGE VA PRENDRE FIN ! LA RÉVOLTE EST EN MARCHE ! TERMINATOR, C'EST POUR DEMAIN ! ON VA TOUS MOURIR ! HUMAINS ! UNISSONS-NOUS CONTRE LA DICTATURE MATÉRIELLE QUI S'ANNONCE ! Et moi, je vais me mettre à la cuisine chinoise et manger avec des baguettes. Na !


Que ceux qui pensent qu'il est temps que j'aille me coucher lèvent la main ? Ok, j'y vais...

vendredi 4 novembre 2011

AVIS !

AVIS ! Ceci est une invitation à vous rendre à la Nuit des Libertés, au Musée de la Civilisation de Québec, le Jeudi 17 Novembre 2011. Je participe à cet évènement en tant qu'intervenant à la table-ronde "Réinventer la démocratie" à 16h30, récompense pour mon article à paraître ce mois-ci dans la revue "Éthique Publique". VENEZ NOMBREUX !

La Nuit de la liberté, un événement organisé par la Faculté des lettres de l’Université Laval, accueillera les visiteurs de 14h à minuit au Musée de la civilisation de Québec. Son but? Mettre en valeur de manière ludique et festive les sciences humaines et leur apport à la société québécoise, en particulier à sa vie démocratique et à la préservation de ses valeurs et de sa culture. Le thème mis en lumière pour cette première édition est la liberté. Tables rondes, affiches, performances musicales et théâtrales, danse, films, lectures, débats, jeux, rallye, ce sera la fête de la liberté! Ces activités ludiques, artistiques, éducatives et scientifiques, animées le plus souvent par des étudiants et des professeurs de l’Université Laval, aideront les visiteurs à comprendre quel est le sens de la liberté dans le monde d’aujourd’hui. Est-elle menacée? Vaut-elle toujours la peine qu’on se batte pour elle?
Service de bar et restaurant ouvert jusqu’à minuit
Accès gratuit à toutes les activités et aux expositions à partir de 17h
Le programme complet est en ligne à http://nuitdelaliberte.wikispaces.com
Venez nous rejoindre sur Facebook: http://www.facebook.com/nuitdelaliberte

Interlude.

Robert Marcel Adolphe LAMOUREUX (1920-2011), "Papa, Maman, la Bonne et Moi" (1953).



Encore un hommage...

Robert Marcel Adolphe LAMOUREUX (1920-2011) nous a quitté le Samedi 29 Octobre 2011, à l'âge avancé de 91 ans. Il laisse derrière lui une carrière au théâtre, à la télévision, au cinéma et au music-hall qui fait pâlir d'envie et mourir de rire. Cet infatigable drôle, grand, maigre et décidément impayable personnage a dédié sa vie au spectacle et à l'humour. Adieu, donc, à ce grand monsieur, la jeune génération devrait vous prendre comme modèle. Mais c'est pas gagné...



Avec Pierre CUQ "MONDY" (1925- ), acteur principal de "La Septième Compagnie" (1973, 1975 et 1977).

Petite rétrospective.

1°) "Papa, Maman, la Bonne et Moi" (1954), avec Louis Germain David de FUNÈS de Galarza (1914-1983).
2°) "La Septième Compagnie" (1973, 1975 et 1977).
3°) "L'amour-foot" (1992), avec William BUENOS "Jacques BALUTIN" (1936- ), qu'on ne voit pas dans l'extrait.
4°) "Si je peux me permettre" (1996 et 1999), encore avec Jacques BALUTIN.
5°) Le dernier message public de Robert LAMOUREUX, enregistré l'an passé pour ses 90 ans. Véritable leçon de vie.







Interlude : Les séries de mon enfance (9).

Je me regardais déjà ça en maternelle, et j'ai continué en primaire ^^. Assez fidèle à la bande-dessinée, j'ai nommé "Lucky-Luke" (1991). J'adore les génériques. En revanche, je n'ai jamais accroché aux "Nouvelles aventures de Lucky Luke" (2001).





Vendredi 21 et Samedi 22 Octobre 2011 : Trois-Rivières 4, le congrès de l'I.H.A.F..

Venons-en maintenant au but premier de l'expédition : le Congrès de l'Institut d'Histoire de l'Amérique Française (I.H.A.F.) qui avait pour thème en cette année 2011 :


Équipés d'un bô badge, et pour la modique somme de 48$, nous pouvions circuler dans l'Hôtel Delta et aller voir toutes les conférences qui nous intéressaient.


C'est ainsi que pour ma part j'ai assisté aux conférences suivantes : L'argent au moment de la Conquête, Le financement de l'éducation, contributions privées et publiques, L'image entre la publicité et la propagande, L'argent à risque : corsaires et faussaires, la table-ronde "Les relations sont complexes entre les évènements historiques et l'évolution des idées" autour de Gilles DOSTALER (1946-2011), et le temps nous a manqué pour assister à Épisodes méconnus de la Conquête.

C'était surtout l'occasion de rencontrer des historiens, certains de renom, des professeurs, et d'autres étudiants. La délégation de l'Université Laval et celle de Rimouski figuraient parmi les plus nombreuses.


C'était intéressant de discuter avec nos professeurs dans un cadre moins formel que l'université. J'ai ainsi pu discuter avec Aline CHARLES (professeur pour mon projet de mémoire et que j'avais eu l'an dernier en séminaire), Alain LABERGE (mon directeur de recherches, avec qui nous avons été au restaurant), Donald FYSON (directeur d'Alex, que je connais via le Centre Interuniversitaire d’Études Québécoises, le CIEQ), Patrice GROULX (que j'ai déjà mentionné) et Martin PÂQUET entre autres, sur fond de querelle en cours entre les historiens du social et du culturel et les historiens nationaux au Québec, querelle dans laquelle moi et certains étudiants avons pris position par une lettre qui a justement été publiée durant le congrès.

Côté "grands historiens", nous avons assisté à un hommage à René HARDY (1943- ) par Normand SÉGUIN (1944- ). J'ai aussi eu la chance de discuter avec le grand historien du Québec Brian YOUNG (1940- ), le grand historien de la ville de Québec Marc VALLIÈRES (1946- ), et l'ancien ministre québécois de la culture (1978-1985, gouvernement du Parti Québécois) l'historien Denis VAUGEOIS (1935- ). Ce-dernier est d'ailleurs venu de lui-même "jaser avec la jeune génération", c'est-à-dire Anthony, Alex et moi (quel honneur !).

Denis VAUGEOIS (1935- ).

Et bien sûr, l'occasion était belle de discuter avec des étudiants d'autres universités, échanger des idées et monter des projets. Affaire à suivre.